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Négociations sur le nucléaire: l’Iran «pas optimiste»

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Depuis quelques mois, l’Iran montre de nombreux signes de sa bonne volonté à accepter certaines exigences de la communauté internationale concernant son programme nucléaire. En échange, le groupe des 5+1 (Etats-Unis, Royaume-Uni, France, Russie, Allemagne) a lui aussi fait quelques pas en avant.

Hassan Rohani n’est pas optimiste

La clé de ce changement semble bel et bien résider dans la nouvelle personnalité du président. Hassan Rohani multiplie les interventions pour montrer que la République islamique n’est pas un danger pour le monde.

Cette semaine, les négociations reprendront à Genève et de nombreux espoirs reposent sur ces deux jours qui pourraient aboutir à un accord.

Pourtant, à la veille de ces négociations, certaines voix semblent discordantes. Selon une information de l’agence officielle IRNA, le président iranien a déclaré que son gouvernement n’était pas « optimiste » quant à l’aboutissement de ces discussions.

« Cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas garder espoir pour régler les problèmes » qui concernent notamment les sanctions économiques imposées par les pays occidentaux, a encore déclaré Hassan Rohani.

Discours différents en Iran

Le lendemain, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif a pourtant annoncé que l’Iran était tout à fait prêt à trouver un accord sur la question du nucléaire.

« Je pense qu’il est possible d’arriver à un accord cette semaine mais je ne peux parler que pour mon pays, pas pour les autres », a ainsi déclaré Javad Zarif lors d’une interview accordée à France 24. « Il y a beaucoup de travail qui reste à faire, nous avons progressé […] mais je pense que nous sommes très proches d’un accord », a-t-il ajouté.

Côté américain, c’est également la méfiance qui domine. Les deux pays n’ont pas officiellement rompu le vide diplomatique qui dure désormais depuis 34 ans et la différence de ton entre Hassan Rohani et son prédécesseur Mahmoud Ahmadinejad ne suffit pas à rassurer l’Occident.

L’AIEA se rendre en Iran en novembre

En octobre dernier, une précédente réunion avait réuni, à Genève, l’Iran et le groupe des 5+1. A cette occasion, Hassan Rohani s’était dit déterminé à agir « de manière responsable concernant la sécurité régionale et internationale », appelant notamment le président américain à privilégier la négociation plutôt que la tentation de la guerre.

« Si (les Etats-Unis) évitent de suivre les intérêts à court terme des groupes de pression pro-guerre, nous pouvons trouver un cadre dans lequel gérer nos différences », estimait Hassan Rohani. « Nous sommes prêts à coopérer […] de manière bilatérale et multilatérale avec d’autres acteurs responsables. »

C’est également avec l’Agence internationale de l’énergie atomique que l’Iran devra négocier dans les prochains jours. Le directeur de l’AIEA, Yukiya Amano se rendra en Iran le 11 novembre prochain à la suite d’une précédente réunion à Vienne, la semaine précédente.

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