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La Turquie affirme ne livrer que des fusils de chasse vers la Syrie

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Pour la première fois depuis le début du conflit syrien, les autorités turques ont affirmé procéder à l’exportation d’armes vers la Syrie. C’est à la suite d’informations révélées par la presse turque que le gouvernement a été forcé de s’exprimer sur le sujet.

La presse accuse le gouvernement Erdogan

Accusé de livrer des armes à l’opposition syrienne, le gouvernement s’est défendu de procéder à un commerce d’armes de ce type. « Nous n’exportons que des fusils de chasse et des pistolets à air comprimé », a ainsi déclaré le ministre de la Défense turc, Ismet Yilmaz. « Aucune arme de guerre n’a été exportée en Syrie. En 2013, aucun pistolet n’a quitté la Turquie pour la Syrie », a-t-il ajouté devant le Parlement turc.

C’est en réponse à des accusations lancées par le journal turc Hurryiet que le ministre a été forcé de s’exprimer. En effet, ce quotidien avait affirmé que la Turquie avait livré 47 tonnes d’armes et de munitions depuis le mois de juin aux combattants rebelles en Syrie.

29 tonnes d’armes en septembre

Pour établir ces conclusions, le quotidien a simplement comparé les statistiques de la base de données des Nations unies sur le commerce de marchandises et de l’Institut turc des statistiques. Selon ces chiffres, la Turquie aurait livré 29 tonnes d’armes au mois de septembre.

Cette information n’est pas nouvelle, le quotidien avait déjà affirmé, en août dernier, que l’opposition syrienne avait révélé avoir reçu 400 tonnes d’armes en provenance de Turquie.

En outre, les observateurs du conflit syrien alertent depuis longtemps la communauté internationale sur le rôle actif que jouent certains pays en Syrie. Depuis bientôt trois ans de conflit, l’opposition n’est en effet pas démunie, ce qui explique les victoires militaires qu’elle cumule sur le terrain. Parmi ces pays, l’Arabie Saoudite, le Qatar et la Turquie ont tous un rôle à jouer en Syrie, territoire où les puissances de la région jouent leur autorité.

Armateurs et passeurs d’armes

La Turquie est en position de concurrence avec l’Arabie Saoudite et le Qatar, qui sont eux-mêmes en concurrence entre eux. Leurs relations restent bonnes, en revanche, nous savons qu’un bon pourcentage des armes qui arrivent en Syrie transitent par la Turquie. Des armes notamment financées par l’Arabie Saoudite et le Qatar.

Les Turcs semblent également, et ce depuis le début du conflit syrien, être devenus passeurs d’armes.

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