En Syrie, en trois ans de conflit, il y aurait eu 136 227 morts selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). (Crédit : Shutterstock).
Le conflit syrien a bientôt trois ans et aurait déjà provoqué la mort de 136 227 morts. Ce dernier bilan a été tiré par l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) qui, depuis Londres et depuis le début du conflit, chiffre quotidiennement le bilan humain de cette guerre civile.
136 227 morts depuis trois ans
Selon les chiffres de l’ONG, qui se basent principalement sur des témoignages recueillis sur le terrain, la crise syrienne aurait notamment fait 47 998 victimes parmi les civils et plus de 7 300 enfants. Un bilan alarmant qui semble augmenter à l’approche du troisième anniversaire de la crise et alors même que les différentes parties du conflit ont entamé un cycle de négociations dont l’objectif est d’obtenir, sinon la paix, au moins une réduction des violences.
« Janvier a été l’un des mois les plus sanglants depuis le début du conflit », a ainsi explique le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane. « Nous continuerons d’appeler la communauté internationale à remplir son devoir humanitaire et moral en insistant pour que le dossier syrien soit présenté à la Cour pénale internationale ».
« Le procès des meurtriers du peuple syrien et de ceux qui ont collaboré avec eux », doit avoir lieu, a ajouté le directeur de l’ONG.
Davantage de victimes côté régime
Le bilan humain serait plus lourd côté régime, selon les chiffres de l’OSDH. En effet, et depuis le début du conflit, 53 167 soldats syriens auraient été tués. Parmi eux, figurent également des membres des milices gouvernementales. En outre, 271 membres du Hezbollah libanais et 338 membres de divers groupes étrangers combattant pour Bachar al-Assad auraient également été tués depuis trois ans.
Côté rebelles, les affrontements auraient fait 31 629 morts et parmi eux, plus de 8 000 djihadistes ont été tués.
Enfin, 2 824 victimes restent à ce jour non-identifiées. Ces chiffres d’apparence très précise, ne le sont pas en réalité. En effet, obtenir les bilans des victimes est difficile, et ce depuis le début du conflit, tant du côté de l’opposition que du côté du régime.
Un troisième front s’est ouvert en Syrie
Si, il y a quelques mois, cette ONG était largement accusée de partialité en faveur des opposants sur le terrain, force est de constater aujourd’hui que les enjeux ont changé. En effet, la crise syrienne d’aujourd’hui a bien changé de profil et de nouveaux acteurs ont fait leur apparition, réduisant fortement la présence de l’opposition, et notamment des combattants de l’Armée syrienne libre, sur le terrain.
Désormais, et dans les nombreux foyers où règne la guerre, l’armée syrienne se confrontent à des djihadistes venus de l’étranger, comme l’Etat islamique en Irak et au Levant (EEIL), ou encore composés de Syriens, appuyés par des djihadistes étrangers, comme au sein du Front al-Nosra.
Or désormais, un troisième front s’est ouvert dans plusieurs zones de Syrie où les rebelles s’opposent à ces djihadistes aux ambitions radicalement différentes, multipliant toujours plus le nombre de victimes.