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Alors que Bachar al-Assad a largement remporté l’élection présidentielle en Syrie avec plus de 88,7% des voix, le 3 juin dernier, l’ONG « The Syria Campaign » a décidé de se mobiliser pour réclamer aux responsables de Facebook l’argent perçu pour promouvoir la campagne du président syrien.
Facebook accusé d’avoir fait la promotion de Bachar al-Assad
« Nous voulons que Facebook rembourse l’argent versé par Bachar al-Assad pour faire la promotion de sa campagne électorale » explique à JOL Press James Sadri, membre de l’ONG The Syria Campaign, qui précise que l’argent remboursé devra être reversé aux organisations humanitaires qui œuvrent pour les enfants syriens.
Très actif sur les réseaux sociaux pendant sa campagne, Bachar al-Assad a utilisé le slogan « ensemble » sur sa Page Facebook, afin d’instaurer une certaine proximité avec ses électeurs et ainsi d’humaniser son image.
« Les réseaux sociaux sont une des armes de la ‘machine à propagande’ de Bachar al-Assad, mais une arme importante. Selon les responsables de Facebook, les publicités qui circulaient sur la plateforme ne ciblaient pas les Syriens, ce serait donc à l’étranger que Bachar al-Assad essaie de manipuler son image à travers ces publicités en ligne » poursuit James Sadri.
« Ads for dictators.org » : une pétition en ligne
Comme le révèle France 24, un site baptisé « ads for dictators.org » a été imaginé par l’ONG pour inviter les internautes à signer une pétition adressée à Mark Zuckerberg, fondateur et PDG du réseau social : « Facebook a pris l’argent du régime syrien pour diffuser sa propagande. Demandez à Facebook de cesser d’aider le régime et de rembourser chaque dollar reçu pour aider les enfants syriens » peut-on lire sur la page d’accueil du site de la pétition qui reprend le graphisme de Facebook.
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Une ONG née d’une frustration
Lancée trois ans après le début du conflit syrien, l’ONG Syrian Campaign rassemble aujourd’hui des étudiants, des artistes mais aussi des entrepreneurs issus des quatre coins de la planète. « Il s’agit d’une nouvelle organisation née d’une frustration : la politique et les médias traditionnels se détournent du conflit que l’ONU a qualifié de ‘plus grande crise humanitaire de notre temps’ » explique James Sadri.
Selon lui, il existe des mesures concrètes qui pourraient être aujourd’hui mises en œuvre et ce « partout dans le monde » pour améliorer la vie des Syriens. Et de conclure : « Pour l’instant nous sommes une petite équipe de militants à Beyrouth, Londres et New York, mais voulons lancer des campagnes que les gens du monde entier puissent rejoindre ».