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Nouveaux pays émergents: après les BRICS, place aux MINT

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Le Mexique, futur eldorado des investisseurs ? (Photo: Shutterstock.com)

Alors que la croissance chinoise ralentit et que l’économie brésilienne toussote sur fond de crise sociale, les marchés financiers cherchent de nouvelles cibles. Où investir ? La réponse tiendrait en quatre lettres : MINT. L’acronyme a été inventé par l’économiste Jim O’Neill, un ancien de Goldman Sachs, et fait référence au Mexique, à l’Indonésie, au Nigeria et à la Turquie.

C’est aussi Jim O’Neill qui a créé, en 2001, le sigle BRIC, qui nomme les puissances émergentes à forte croissance – le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine, rejoints en 2011 par l’Afrique du Sud (South Africa). L’acronyme MINT est plutôt bien choisi : en anglais, le terme désigne l’endroit où l’on fabrique la monnaie et signifie aussi «comme neuf».

Gaz et pétrole 

Les MINT ont de nombreux atouts : une démographie favorable, des économies de plus en plus ouvertes et, la Turquie mise à part, des matières premières qui dopent leur croissance (le Mexique, l’Indonésie et le Nigeria disposent d’importantes ressources de gaz et de pétrole).

Enfin, la position géographique de ces pays constitue un avantage stratégique sur le plan économique. Pour le Mexique, les Etats-Unis représentent un marché considérable. L’Indonésie se situe au cœur de l’Asie du Sud-Est et de la zone de libre-échange de l’ASEAN. Le Nigeria peut tirer profit de son ouverture sur la mer, et la Turquie est un pont entre l’Orient et l’Occident.

Ralentissement 

Futures grandes puissances ou colosses aux pieds d’argile ? 

Les MINT devront maintenir des rythmes de croissance élevés sur le long terme. Or, ces dernières années, le PIB du Mexique a progressé en moyenne de 2,4%. L’Indonésie est victime d’un léger ralentissement depuis 2013 (en dessous de 6%). Après des années de croissance au-dessus de 8%, l’économie turque faiblit considérablement depuis 2012.

Au Nigeria, où le PIB a augmenté de 6,8% en moyenne entre 2005 et 2013, les difficultés pourraient surtout venir des tensions sociales et du climat d’insécurité permanent. Enfin, les MINT pourraient tomber dans les mêmes écueils que leurs grands frères des BRICS : des écarts de richesse gigantesques et l’incapacité à développer une économie compétitive.

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