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En Turquie, une pénurie de noisettes inquiète Nutella

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(Crédit: shutterstock.com)

La Turquie, paradis des écureuils

L’ancien empire ottoman est donc le plus grand producteur mondial de noisettes. Avec 800 000 tonnes cultivées en 2013, la Turquie écrase le marché, loin devant l’Italie, fief de Ferrero (150 000 tonnes par an). Un leadership qui ne risque pas d’être contester de sitôt ; pourtant, un hiver rude et un printemps capricieux ont fait de 2014 une année noire pour le pays roi de l’aveline

Les agriculteurs ont eu toutes les peines du monde à maîtriser les aléas météorologiques qui ravageaient leurs cultures. Jusqu’à la fin du mois de mars, le nord de la Turquie a essuyé le gel et la grêle, à une époque de l’année où les températures se rapprochent d’ordinaire des 20°C. Les Turcs estiment qu’ils vendront 540 000 tonnes de leur principale denrée en 2014. C’est 260 000 tonnes de moins que l’année passée…

Pendant que le prix de la tonne de noisettes passait de 6500 à 10 500 euros en l’espace de quelques mois, Ferrero réflechit à des solutions de secours. En effet, des produits clés comme la gamme Kinder ou Ferrero Rocher sont composés en grande partie d’aveline, tandis qu’il faut une cinquantaine de noisettes pour fabriquer un pot de Nutella. On devrait donc assister à une augmentation, inévitable, du prix du roi des pâtes à tartiner. 

Le Nutella maudit?

En France, le pot de Nutella format familial, qui avoisine les 850 grammes, vaut en moyenne 4,20 euros. Un coût d’achat qui, selon une étude du Huffington Post, a d’ores et déjà doublé en dix ans. Ainsi, les Français, plus grands consommateurs de Nutella, seront bientôt contraints de payer leur noisette au prix fort.

Mais Ferrero et Nutella n’en sont pas à leur premier déboire. Depuis 2011, le géant italien essuie de nombreuses critiques quant à la composition de son produit phare. Souvent promu publicitairement comme l’ami des enfants et de leur petit-déjeuner, le Nutella est en effet composé à plus de 70% d’huile de palme et de sucre.

Une pâte à tartiner qui comporterait donc des risques de maladies cardio-vasculaires. Si bien qu’en 2012, le Sénat français proposait la taxation à 300% de l’huile de palme, qu’il juge dangereux pour la santé.

Simples avertissements ou danger à long terme? A ce rythme, le Nutella pourrait devenir une confiserie de luxe d’ici 10 ans…

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