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Syrie: au moins 191 000 morts depuis le début du conflit

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Les enfants syriens sont des milliers à avoir perdu la vie depuis le début du conflit selon l’ONU. Crédit : Shutterstock

L’ONU tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme avec un rapport sur la guerre en Syrie. Le Haut-Commissariat aux droits de l’homme a recensé 191 369 noms de personnes tuées ainsi que leurs lieux de décès. Cela représente plus que le double de celui établi il y a un an qui était de 93 000.

« Paralysie internationale »

Pour la Haut-Commissaire, Navi Pillay, la communauté internationale a une grande part de responsabilité dans l’enlisement du conflit et l’augmentation significative du nombre de morts. Elle considère comme « scandaleux qu’en dépit de leurs énormes souffrances, la situation difficile des blessés, déplacés, détenus et familles de personnes tuées ou disparues n’attire plus guère l’attention. » Dans son communiqué, elle fustige la « paralysie internationale » qui a contribué aux massacres. De plus, l’ONU rappelle que les 191 369 morts ne sont que ceux qui ont pu être comptabilisés et qu’il s’agit d’une sous-estimation du nombre réel qui avoisinerait plutôt les 300 000.

8 803 enfants

Pour le moment, au moins 8 803 enfants ont été tués, mais il s’agit encore une fois d’une estimation basse, l’âge de la plupart des victimes n’étant pas connu. Pour faire ce rapport, le Haut-Commissariat s’est basé sur 318 910 décès répertoriés en ne prenant en compte que ceux qui indiquaient le nom de la victime, le lieu et la date de sa mort. Ces données proviennent de plusieurs sources différentes que sont le Réseau syrien des droits de l’homme, l’Observatoire syrien des droits de l’homme, le gouvernement syrien, le Centre Syrien pour les statistiques et la recherche et le Centre de documentation des violations.

L’Etat islamique qui contrôle une partie de l’est syrien, des groupes djihadistes ainsi que l’armée de Bachar el-Assad seraient responsables de crimes de guerre.

Navi Pillay a conclu en expliquant au Conseil de Sécurité de l’ONU : « Je crois sincèrement que plus de réactivité de la part de ce Conseil aurait pu sauver des centaines de milliers de vies. »

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