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Irak: 1991 et 2003, les précédentes coalitions internationales

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Tempête du désert

Le 17 janvier 1991, une vaste coalition internationale de 28 pays et 605 000 hommes, dont la moitié américains, attaque l’Irak de Saddam Hussein.

Celui-ci venait d’envahir et d’annexer le Koweït voisin, après la décision du petit émirat du Golfe d’augmenter de 20% sa production pétrolière, faisant chuter les cours irakiens de manière vertigineuse. L’émir du Koweït avait également décidé de ne pas annuler la dette contractée par l’Irak pendant la première guerre du Golfe contre l’Iran, entre 1980 et 1988.

L’opération internationale, menée par les Etats-Unis jusqu’au 28 février 1991, baptisée « Tempête du désert », a mis fin à l’occupation du Koweït par l’Irak. Les Occidentaux craignaient que l’Irak, en s’appropriant les ressources pétrolières koweïtiennes, ne déséquilibre le marché du pétrole.

Pendant 42 jours, plus de 85 000 tonnes de bombes sont lancées sur l’Irak, entraînant la destruction d’une grande partie des infrastructures militaires et civiles du pays. Face à la coalition internationale, l’armée irakienne de 540 000 hommes mal équipés et mal entraînés, ne fait pas le poids. L’Irak finit par plier : il quitte le Koweït, non sans brûler au passage les puits de pétrole koweïtiens.

Iraqi freedom

Le 20 mars 2003, une nouvelle coalition internationale menée par les États-Unis de George W. Bush décide denvahir l’Irak, moins de deux ans après les attentats du 11 septembre 2001 perpétrés par Al-Qaïda. Malgré le refus de la France, de la Russie et de la Chine de coopérer, Washington lance l’opération expéditive « Iraqi Freedom » sans laval du Conseil de sécurité de lONU. 

Le président américain, qui a convaincu ses alliés de la présence d’armes de destruction massive en Irak – elles n’existaient pas – entame cette guerre contre Saddam Hussein, pour détruire ce qu’il appelle « l’Axe du Mal ». Aux Américains se joignent les Anglais et les Australiens. En quelques semaines, l’armée irakienne est défaite.

Mais la guerre et les violences se poursuivent, impliquant des membres terroristes d’Al-Qaïda, des milices armées, des groupes d’insurgés, l’armée américaine et la nouvelle armée irakienne. En décembre 2006, Saddam Hussein, jugé coupable du massacre de chiites irakiens, est exécuté.

Il faut attendre 2011 pour voir le retrait du dernier soldat américain dIrak. L’armée américaine, qui comptait jusqu’à 170 000 hommes au plus fort de son combat contre linsurrection irakienne, abandonne plus de 500 bases sur le territoire irakien.

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