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Paris accueille une conférence internationale sur la sécurité de l’Irak

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(Crédit photo: Marcio Jose Bastos SilvaShutterstock.com)

Afin de « coordonner les soutiens et les actions pour l’unité de l’Irak contre les terroristes » de l’État islamique, « un grand nombre de pays », dont les cinq membres du Conseil de sécurité de l’ONU (Chine, États-Unis, Russie, France et Royaume-Uni) seront représentés lors de la conférence internationale sur la sécurité de l’Irak, lundi 15 septembre à Paris.

Cette conférence fait suite à la visite éclair de François Hollande en Irak, vendredi 12 septembre. Le président français a tenu à signifier au gouvernement irakien son total soutien dans la lutte contre les djihadistes de l’État islamique (EI). Après avoir atterri à Bagdad, François Hollande a rencontré le président irakien, Fouad Massoum, qui sera présent à Paris lors de la conférence, et le Premier ministre Haïdar al-Abadi, qui vient d’être élu pour remplacer l’ex-chef du gouvernement Nouri al-Maliki.

Créer une vaste coalition internationale

La tenue de la conférence internationale, annoncée fin août par le président français, doit donner l’impulsion à la création d’une vaste coalition internationale en Irak, en soutien au gouvernement d’al-Abadi et aux combattants kurdes – les peshmergas – contre les djihadistes de l’État islamique, organisation islamiste qui entend étendre son califat sur les territoires irakien et syrien.

Les djihadistes, qui sévissent dans les deux pays, poussent certains sunnites à fuir et persécutent les musulmans chiites et les minorités – dont les chrétiens et Yézidis –, sont en ligne de mire des pays occidentaux et des monarchies du Golfe, qui craignent une incursion des sunnites extrémistes sur leur territoire.

Les points abordés lors de la conférence

Lors de la conférence, les différents représentants étrangers évoqueront l’affirmation du soutien de la communauté internationale au nouveau gouvernement irakien, la coordination de la lutte contre l’État islamique, et l’engagement des efforts humanitaires et de reconstruction de l’Irak.

Les États-Unis, la France et certains pays européens ont déjà commencé à livrer des armes aux combattants du Kurdistan, au nord du pays. Washington a déjà envoyé plusieurs centaines de conseillers militaires sur le terrain, en appui aux forces irakiennes, et devrait encore renforcer cette présence. Les États-Unis mènent par ailleurs des frappes aériennes sur les positions des djihadistes depuis le 8 août.

Contrairement à l’Irak, où l’ONU a donné son aval pour mener ce type d’actions aériennes, la Syrie, qui a failli être envahie par les forces occidentales en août 2013 contre le régime de Bachar al-Assad, n’est pas dans le même cas. La Russie, alliée de la Syrie, a d’ailleurs indiqué qu’elle s’opposait à des frappes aériennes dans ce pays où sévissent également les djihadistes de l’EI. Elle a notamment rappelé que sans l’autorisation de l’ONU, celles-ci violeraient le droit international. L’Iran, quant à lui, aide l’Irak mais ne devrait pas coordonner ses actions avec les Etats-Unis.

40 pays concernés

Plus de quarante pays devraient participer, de diverses manières, à la coalition internationale lancée en Irak. Les États-Unis, le Canada, la France, le Royaume-Uni, l’Australie, l’Allemagne, l’Italie, la Pologne, le Danemark, l’Albanie et l’Estonie figurent dans la liste fournie par le département d’Etat américain des pays apportant un soutien militaire à l’Irak.

La plupart d’entre eux, aux côtés de l’Arabie saoudite, de la Turquie ou encore des Philippines, se sont également engagés à fournir une aide humanitaire et des dons. Les pays du Golfe devraient quant à eux fournir une aide davantage logistique et politique.

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