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Quand le bourreau français de l’EI répondait à visage découvert à BFM

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C’est dans une nouvelle vidéo diffusée dimanche 16 novembre par l’Etat Islamique que le monde a appris l’exécution de l’otage américain Peter Kassig, 26 ans et de plusieurs soldats syriens. C’est également grâce aux images de cette vidéo que la France a appris la présence suspectée d’un Français de 22 ans dans les rangs des bourreaux de Daesh. Les autorités françaises cherchent désormais à authentifier la présence de ce Français sur ces images. Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a d’ores et déjà estimé qu’il y avait une « très forte probabilité » qu’il s’agisse bien d’un Français.

Maxime H., de Normandie

S’il se fait appeler Abou Abdallah al-Faransi, son prénom de naissance serait Maxime. Reconnu par plusieurs spécialistes du terrorisme, et par sa famille, Maxime serait originaire de Normandie.

« Maxime H, de son nom de guerre Abou Abdallah al-Faransi (de France), originaire de Normandie, est pour le moment l’unique jihadiste français identifié parmi les bourreaux des pilotes de chasse syrien. Ce jeune jihadiste de 22-23 ans a rejoint les rangs de l’État Islamique à l’été 2013 […] Converti à l’âge de 17 ans, il n’a pas d’antécédents judiciaires, comme plus de 50 % des candidats au jihad français. Il a déjà été visible dans plusieurs vidéo de l’EI », explique le journaliste Wassim Nasr, spécialiste des mouvements djihadistes pour France 24.

Jean-Charles Brisard, spécialiste du terrorisme international estime pour sa part qu’il pourrait y avoir deux Français sur ces images. « Il y a une très forte présomption qu’il y a un, voire deux Français », explique-t-il à BFM TV.

Un jeune homme « cool » et « gentil »

Originaire d’un petit village de l’Eure, Maxime H. est décrit par ceux qui le connaissait comme quelqu’un de « gentil », « intelligent » et « cool ». Eduqué dans la tradition catholique, il se serait converti et radicalisé seul, en se renseignant sur Internet.

Si son départ en Syrie a largement surpris ses proches, sa radicalisation était perceptible depuis déjà quelques temps. « Il s’est laissé pousser la barbe, il a arrêté de boire de l’alcool, et tolérait moins ceux qui en buvaient à côté de lui, ce qui l’a isolé un peu, que ce soit dans sa famille, ou avec ses amis. Il a arrêté de faire la bise aux femmes, aussi », témoignait ainsi une de ses proches à BFM TV, peu après son départ.

Avant de rejoindre ce front au Moyen Orient, Maxime H. serait d’abord parti en Mauritanie où il aurait enseigné le Coran dans une école. D’abord désireux de se rendre au Mali où la France vient de lancer l’opération Serval, il renonce et finit par revenir en France, au moment même où l’Etat islamique entame sa conquête. Il décide alors de rejoindre Daesh par les circuits traditionnels, à l’été 2013. En passant par la Turquie, il traverse la frontière avec la Syrie et s’engage dans les rangs djihadistes.

Son interview à BFM TV

En juillet dernier, alors qu’il était en Syrie, Abou Abdallah al-Faransi, avait donné une interview à BFM TV, via Skype.

« C’est pas les vacances, mais c’est comme des vacances ici. […] La mort, je l’attends avec joie. C’est une bonne nouvelle. Mon objectif personnel, bien évidemment, c’est le martyr », déclarait alors le jeune homme. 

DOC BFMTV – Maxime, jeune combattant jihadiste… par BFMTV

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