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Le ministre de l’Intérieur a rencontré, lundi 29 décembre et dans le plus grand secret, 9 familles d’apprentis djihadistes. C’est ce que rapporte RTL ce mardi. Bernard Cazeneuve a ainsi pu discuter avec ces parents dont les enfants sont partis en Syrie.
Ils doivent la rencontre à Dominique, la mère d’un enfant tué en Syrie. Cette mère a écrit au ministre de l’Intérieur et ce dernier lui a répondu par un déplacement.
« Des victimes plus qu’autre chose »
L’autre message sur lequel les familles voulaient être entendues concernait l’accueil délicat des repentis, qui sont, Parmi les revendications de ces parents, portées par Dominique, un meilleur accueil lors du retour des candidats au djihad. Selon elle, ce sont « des victimes plus qu’autre chose, qui ont besoin d’un suivi psychologique pour contrecarrer ce qu’on leur a mis dans la tête et les faire revenir à la réalité ».
« C’était très riche, très dense », a confié le ministre à la sortie de cette rencontre. « C’est une manière d’être plus efficace dans la définition des politiques de prévention ».
Mi-décembre, un coup de filet anti-djihadistes avait permis de démanteler une filière présumée de recrutement et d’acheminement de jeunes djihadistes vers la Syrie.
1 132 Français impliqués dans les filières djihadistes
Le nombre de candidats au jihad syrien a bondi de plus de 80 % depuis début janvier, selon de récentes déclarations du ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve. Qu’ils soient sur place, en transit ou rentrés, 1 132 Français sont impliqués dans les filières de départ vers les zones de combat djihadiste en Syrie et en Irak, selon les autorités.
La loi de lutte contre le terrorisme est entrée en vigueur en novembre dernier. Elle permet notamment la confiscation du passeport d’un candidat au djihad. Une interdiction de sortie de territoire peut également être prononcée en cas de raisons sérieuses qui laissent penser qu’une personne projette de partir faire le djihad.