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Londres condamne les 1 000 coups de fouet réservés au blogueur

Le 5 novembre, le blogueur Raef Badaoui a été condamné pour « insulte à l’islam », en Arabie saoudite. Sa peine ? Dix ans de prison et 1 000 coups de fouet.

Depuis le 9 janvier, son châtiment corporel est mis à exécution par les autorités du Royaume, à raison de 50 coups chaque semaine.

Un châtiment critiqué

Ce mardi, le gouvernement britannique a publiquement condamné la peine de mille coups de fouet infligée au blogueur et militant libéral saoudien Raïf Badaoui pour blasphème.

« Nous condamnons ce châtiment », a déclaré le secrétaire au Foreign Office Philip Hammond avant d’ajouter : « Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères sera jeudi ici à Londres et je lui parlerai directement de cette question. Nous avons déjà fait connaître au plus haut niveau notre point de vue aux autorités saoudiennes ».

Cybercriminel

Raef Badaoui, qui a eu 31 ans mardi, est le fondateur et l’animateur du site Internet « Liberal Saudi Network ». Il a obtenu le prix Reporters sans frontières (RSF) pour la liberté de la presse en 2014. Il a été arrêté en juin 2012 et inculpé de cybercrime, d’apostasie ou encore de désobéissance à son père, ce qui constitue un crime dans le royaume. On lui reproche d’avoir critiqué plusieurs dignitaires religieux de son pays, notamment le grand mufti, précise l’organisation non gouvernementale Human Rights Watch (HRW).

Sa peine reportée en attendant la cicatrisation

La flagellation prévue vendredi 16 janvier a été reportée, probablement d’une semaine, car les plaies des premiers coups de fouet n’ont pas suffisamment cicatrisé, d’après le médecin qui l’a examiné, a rapporté Amnesty International.

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