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Damas : quatre parlementaires français à la rencontre d’Assad

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« La position de la France est constante: nous ne discutons pas avec Assad » (Crédit : thomas koch/Shutterstock)

Quatre parlementaires français en « mission personnelle » en Syrie ont rencontré mercredi à Damas le président syrien Bachar al Assad.

La syrie, contre l’expansion du terrorisme

La visite de cette délégation parlementaire française est une première depuis la fermeture de l’ambassade de France en Syrie décidée en 2012 pour protester contre la répression orchestrée par le régime syrien.

L’agence officielle de presse syrienne SANA a rapporté que la discussion, dont des images ont été diffusées par la télévision syrienne, avait porté sur « les défis auxquels sont confrontées les régions arabes et européennes, notamment en ce qui concerne le terrorisme« .

D’après SANA, Assad a déclaré que la Syrie « encourage la coopération entre les Etats, manière la plus efficace de contrer l’expansion du terrorisme et de l’éliminer« .

« Nous avons échangé sur plusieurs sujets« , a dit à l’agence Reuters le député UMP Jacques Myard, un des quatre parlementaires français.

« […] nous ne discutons pas avec Assad« 

A Paris, les autorités françaises ont pris leurs distances avec le déplacement des quatre parlementaires. « C’est une initiative qui n’est en aucun cas une initiative officielle de la France« , a déclaré mercredi le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll.

Le ministère français des Affaires étrangères, par la voix de son porte-parole adjoint, avait déclaré la veille que ces parlementaires n’étaient « porteurs d’aucun message officiel« .

« La position de la France est constante: nous ne discutons pas avec Assad« , a ajouté une source diplomatique.

Les députés et sénateurs français, qui ont quitté Paris lundi, devraient être de retour en France jeudi.

Sur décision de Nicolas Sarkozy, la France a annoncé en mars 2012 la fermeture de son ambassade en Syrie pour dénoncer la répression conduite par le président Bachar al Assad. Deux mois plus tard, Paris a déclaré l’ambassadrice de Syrie et d’autres diplomates personae non grata et la ligne officielle française n’a pas changé depuis.

Malgré la montée en puissance de l’Etat islamique en Irak et en Syrie depuis l’été 2014, François Hollande exclut toujours de renouer le dialogue et de coopérer avec Bachar al Assad.

Mais en privé, de nombreux diplomates européens estiment que le moment est venu de rouvrir des canaux de communication avec Damas.

Sur BFM TV, Jacques Myard a souligné qu’il ne pensait pas qu’il soit possible de combattre l’organisation Etat islamique sans la Syrie.

Source Reuters

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