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La France refuse toute négociation avec Bachar Al-Assad

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[image:1, l] Une vive désapprobation. Prié de réagir lundi soir aux propos du secrétaire d’Etat Américain, John Kerry, qui évoquait dimanche de possibles négociations avec le président syrien Bachar Al-Assad, le Premier ministre français, Manuel Valls, ne s’est pas fait prier. L’ancien député de l’Essonne a d’abord fait part de son profond désaccord avec les déclarations de son homologue américain. Avant de rappeler que Bachar Al-Assad était « le responsable de dizaines de milliers de morts (…) donc attention ». « Il n’y aura pas de solution politique, il n’y aura pas de solution pour la Syrie tant que Bachar Al Assad restera, et John Kerry le sait », a-t-il par ailleurs fait valoir.  

« Un cadeau absolument scandaleux »

Un peu plus tôt dans la journée, à Bruxelles, le chef de la diplomatie, Laurent Fabius, avait déjà écarté tout changement de ligne à l’égard du régime syrien, indiquant s’être entretenu à ce sujet dans la matinée avec John Kerry. « Notre politique extérieure par rapport au drame épouvantable qui se passe en Syrie n’a pas changé, elle est dictée à la fois par l’exigence de la paix et par le droit international«  a-t-il souligné.

La seule solution « réaliste » est celle qui vise à « préserver les institutions du régime, pas M. Bachar al Assad », a indiqué Laurent Fabius, et à « intégrer l’opposition ». « Toute autre solution qui remettrait en selle M.Bachar al Assad serait un cadeau absolument scandaleux, gigantesque, à Daesh, aux terroristes de Daesh« , a-t-il poursuivi.

Washington ne négociera jamais avec le président syrien

C’est dans un entretien accordé dimanche à CBS, alors que le conflit syrien entrait dans sa cinquième année, que le chef de la diplomatie américaine a évoqué de potentielles négociations avec « le régime Assad », dans l’espoir d’une transition politique en Syrie. « Ce sur quoi nous insistons, c’est de l’amener (Assad) à faire cela (négocier), et cela pourrait nécessiter qu’une pression accrue de diverses sortes soit exercée sur lui ». Des propos sur lesquels était revenue la porte-parole du département d’Etat, Marie Hard, qui avait alors insisté sur le fait que Washington ne négocierait jamais avec le président syrien.

« Nous devons attendre des actes avant de décider »

Bachar Al-Assad a de son côté affirmé que son avenir dépendait uniquement du peuple syrien et que les déclarations venues de l’extérieur ne le regardaient pas. « Nous sommes encore au stade des déclarations et nous devons attendre des actes avant de décider », a-t-il déclaré dans une interview donnée à une télévision iranienne, et reprise par l’agence officielle de presse syrienne.

Source : Reuters

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