Site icon La Revue Internationale

Airbnb quitte la Cisjordanie

Airbnb, CisjordanieAirbnb, Cisjordanie

Ce lundi 19 novembre, le géant de la réservation en ligne Airbnb a annoncé qu’il se retirait de Cisjordanie, provoquant des réactions contraires de part et d’autre de la frontière.

Depuis plus de 50 ans, la Cisjordanie, territoire palestinien, est occupée par les israéliens, et toutes les colonies que ces derniers y ont construit sont considérées comme illégales par la communauté internationale.

Airbnb a pour sa part choisi de ne pas utiliser cet argument, pour rester le plus neutre possible.

« Nous avons conclu que nous devrions retirer de nos listes les logements dans les colonies israéliennes en Cisjordanie occupée qui sont au cœur de la dispute entre Israéliens et Palestiniens. Nous savons que des gens vont être en désaccord avec cette décision et nous respectons leur perspective. C’est une question controversée » déclare l’entreprise dans un communiqué.

La colère israélienne

Le ministre israélien du tourisme, Yariv Levin, dénonce une décision « malheureuse et honteuse », et il a affirmé qu’il prendrait des mesures immédiates pour limiter les activités d’Airbnb sur le territoire israélien.

Le ministre israélien de l’intérieur a, lui, engagé « ceux qui sont affectés, à envisager de porter plainte contre Airbnb ». Celui-ci a également déclaré que cette décision révélait l’antisémitisme de l’enseigne Airbnb.

Un premier pas

Du côté palestinien, la décision d’Airbnb est considérée comme « une première étape positive ». Pour Saëb Erakat, haut responsable palestinien, « Il était crucial qu’Airbnb se conforme au droit international selon lequel Israël est une puissance occupante et que les colonies de Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est, sont illégales et constituent un crime de guerre ».

Cette décision est une grande victoire pour les palestiniens et les ONG humanitaires, qui mènent un combat de longue date contre les locations de logements dans les colonies. L’ONG Human Rights Watch signale notamment que la location de biens construits sur des terres palestiniennes contribuaient, en grande partie, à la viabilité financière des colonies israéliennes.

.

Quitter la version mobile