Site icon La Revue Internationale

Le nouveau visage d’Interpol

Russie, interpol, USARussie, interpol, USA

Le sud-coréen Kim Jong-yang vient d’être élu à la tête de la police mondiale, pour un mandat de deux ans. Il remplace le chinois Meng Hongwei, accusé de corruption et disparu début octobre.

Le candidat des Etats-Unis

« Nous encourageons toutes les nations et organisations faisant partie d’Interpol et respectant l’Etat de droit à choisir un chef intègre. Nous pensons que ce sera le cas de M. Kim », avait déclaré, à la veille du vote, le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo.

Pourtant, par cette élection, le sud-coréen ne repart pas pour un nouveau mandat. Il doit seulement achever le mandat de quatre ans qu’avait entamé son prédécesseur, et qui prendra fin en 2020.

C’est donc un mandat de courte durée, pour un poste « essentiellement honorifique ». En effet, c’est le secrétaire général d’Interpol qui est le vrai patron de l’organisation, pas son président.

Mais dans ce cas, pourquoi un tel battage médiatique autour de cette affaire ? Et pourquoi la diplomatie américaine s’est-elle sentie obligée d’intervenir ?

La Russie soupçonnée d’instrumentaliser Interpol

Le principal adversaire du sud-coréen n’était autre que le général russe et actuel vice-président d’Interpol, Alexandre Prokoptchouk. Initialement favori du scrutin, le candidat russe a finalement été évincé.

Ce lundi 19 novembre, quatre sénateurs américains ont appelé les délégués des 192 pays membres d’Interpol à rejeter la candidature du russe, en arguant que « les événements récents ont montré que le gouvernement russe abusait des procédures d’Interpol pour harceler ses opposants politiques ».

Propos confirmés par divers opposants du Kremlin, tel Alexeï Navalny, qui a affirmé que son équipe avait souffert d’abus d’Interpol à cause de persécutions politiques par la Russie. « Je ne pense pas qu’un président russe aidera à réduire ces violations » déclare-t-il.

La Russie, pour sa part, a dénoncé une politisation inadmissible. Le Kremlin affirme avec force que « ce général de 56 ans » aurait travaillé « exclusivement dans les intérêts de la communauté policière internationale ».

Quitter la version mobile