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Fin de l’isolement international pour la Syrie

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Après la détente avec la Jordanie en octobre, et la visite du président soudanais Omar Al-Bachir plus tôt en décembre, le régime syrien a annoncé jeudi 27 décembre que les Emirats arabes unis, ancien soutien de l’opposition, rouvraient une ambassade à Damas après plus de sept années de relations dégradées entre les deux pays.

Réouverture de l’ambassade des Emirats à Damas

Le ministère émirati des Affaires étrangères a indiqué, dans un communiqué relégué par l’agence Associated Press, que la réouverture de cette représentation diplomatique confirmait que « le gouvernement des Emirats arabes unis souhaite que les relations entre les deux pays frères reviennent à la normale ».

Le retour diplomatique des Emirats arabes unis à Damas est une victoire importante pour Bachar Al-Assad, qui sort progressivement de son isolement sur la scène internationale et régionale. Ayant accepté le soutien militaire de Téhéran et de Moscou, le président Assad avait vu la majeure partie des états arabes lui tourner le dos en 2011. Le retour des Emirats marque donc un tournant pour le président syrien, une première étape dans la reconquête de ses anciens alliés.

Toujours d’après l’agence Associated Press, le chargé d’affaire émirati à Damas, Abdul-Hakim Naimi, aurait déclaré que la réouverture de son ambassade « constituait un premier pas vers le retour d’autres ambassades arabes ».

Retour dans la Ligue arabe ?

La Syrie, prise comme tant d’autres pays dans l’ouragan du Printemps arabe, a été exclue de la Ligue arabe au début de la guerre civile. Mais aujourd’hui, l’eau a coulé sous les ponts.

Ahmed Aboul Gheit, secrétaire général de la Ligue arabe, interrogé en avril par le journal Al Bayan, estimait que cette suspension avait été « très hâtive », et par la suite, le parlement de l’organisation s’est prononcé pour la réintégration de la Syrie au sein de la Ligue.

Enfin, en septembre, de longues embrassades entre le ministre syrien des Affaires étrangères et son homologue du Bahreïn, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies, avaient fait sensation. Il fallait y voir, déjà, le signe d’un rapprochement entre Damas et les pays du Golfe.

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