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Les Kurdes demandent l’aide de la France

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Suite au retrait des forces américaines de Syrie, annoncé mardi 18 décembre par le président Donald Trump, les Kurdes redoutent une intervention turque dans le nord du pays. Ilhan Ahmed, une des principales responsables politiques kurdes de Syrie, a alerté Paris de la menace qui pèserait sur la France et l’Europe si les Kurdes venaient à tomber.

Menace au Nord

Pour Ilhan Ahmed, le risque principal auquel les Kurdes sont confrontés vient de la Turquie. La dirigeante kurde a donc demandé à la France de faire pression sur Ankara, elle aussi membre de l’OTAN. « Nous avons envoyé nos fils et nos filles au combat pour la sécurité de l’Europe » déclare la dirigeante kurde, « nous avons perdu des milliers de jeunes pour cet objectif ».

Ilhan Ahmed parle d’une« obligation morale », et se fait presque menaçante en prévenant que des centaines de djihadistes étrangers pourraient s’échapper si les Kurdes venaient à perdre leurs territoires« Nos alliés doivent bien comprendre que si nous perdons le contrôle de notre territoire à cause de leur retrait, nous n’allons pas prendre les terroristes étrangers avec nous », précise-t-elle.

Cependant, Paris n’a formulé aucun engagement clair envers les Kurdes. Les autorités françaises se sont contentées de reconnaître que « personne ne pourrait remplacer les Américains sur le terrain syrien », une annonce bien loin de rassurer les autorités kurdes.

« Si les Américains se retirent, les Français se retirent », déplore une source kurde« les Français disent qu’ils vont faire des efforts sur le plan diplomatique, mais il n’y a rien de concret ».

Menace au Sud

Ilhan Ahmed pense que la Turquie est la première menace qui pèse sur les Kurdes, et à juste titre, mais elle n’est certainement pas la seule.

En effet, le régime de Damas craint qu’Erdogan veuille s’implanter et occuper les territoires du nord de la Syrie repris au Kurdes. Bachar Al-Assad prévoit donc d’accentuer la pression sur les Kurdes par le sud, pour reprendre les territoires lui-même, et éviter au maximum l’intrusion turque en Syrie.

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