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L’aide militaire de la France en Centrafrique

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A l’occasion de la visite de la ministre des Armées Florence Parly en Centrafrique, la France a livré 1400 fusils d’assaut ainsi que trois embarcations amphibies à l’armée centrafricaine (FACa).

La contribution française

Puisque l’armée de terre est en train de s’en séparer, nous aurions pu croire qu’il s’agirait de FAMAS, mais ce sont des Kalachnikov de type AK-47 que la France a cédé à la FACa. Ces armes ont été saisies au large du Yémen, en mars 2016, par la frégate multimissions « Provence », dans le cadre de la Force opérationnelle combinée 150. L’entretien des AK sera plus aisé, de même que leur approvisionnement en munitions.

La ministre des Armées a également rappelé, via les réseaux sociaux, que la France était encore « le premier partenaire pour l’aide au développement en Centrafrique avec 130 millions d’euros d’aides apportées chaque année ».

Du point de vue militaire, 200 soldats français sont encore présents en Centrafrique. Il arrive que des avions engagés dans l’opération Barkhane « montrent les muscles » si besoin, comme en mai dernier, quand la mission des Nations unies avait à faire face à de nouvelles violences, à Kaga Bandoro, à 300 km au nord de la capitale, Bangui.

La rivalité avec la Russie

Moscou, qui ne cache pas son intérêt pour les ressources minières de la Centrafrique, a lancé une initiative parallèle à celle de l’Union africaine (UA), afin de parvenir à un accord de paix. Celle-ci s’accompagne d’une campagne anti-française dans les médias locaux.

En novembre, M. Le Drian a critiqué l’attitude de la Russie, au motif qu’elle tiendrait l’UA à l’écart. Pour le ministre des Affaires étrangères, « le seul sujet qui doit préoccuper ceux qui veulent s’occuper de la Centrafrique, c’est la sécurité de ce pays et son développement, et non pas utiliser potentiellement les difficultés de ce peuple et de ce pays pour s’implanter dans un continent où il y aurait des ambitions voilées ».

La ministre des Armées a pour sa part déclaré, mais sans citer explicitement la Russie, que les « initiatives opportunistes et souvent intéressées ne paraissent pas contribuer à résoudre de façon positive la situation sécuritaire en Centrafrique ».

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