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Yémen : Cessez-le-feu dans le port d’Hodeïda

Yémen, pourparlers, cessez-le-feuYémen, pourparlers, cessez-le-feu

Jeudi dernier, en Suède, les délégations progouvernementales et Houthis sont parvenues à un accord prévoyant une cessation immédiate des hostilités. Les combats se sont toutefois poursuivis ce week-end dans l’ouest du pays, mais un cessez-le-feu sera appliqué dans la province d’Hodeïda à partir de lundi (21h00 heure de Greenwich), selon les Nations unies.

La raison de ce retard

Un responsable de l’ONU, qui a tenu à garder son identité secrète, a confirmé à l’AFP que la trêve ne serait effective que mardi à minuit (21h GMT). Cet anonyme justifie ce retard par des « raisons opérationnelles », sans donner davantage de détails.

Cette version a été confirmée dimanche soir par le ministre yéménite des Affaires étrangères, Khaled al-Yemani, lors d’une annonce à la chaîne de télévision officielle du Yémen. « Le cessez-le-feu entrera en vigueur mardi, à minuit » a déclaré le ministre.

Cependant, il faut être deux pour parvenir à une trêve, et l’autre partie, les rebelles Houthis, qui contrôlent le port d’Hodeïda, n’ont pour l’heure pas répondu.

L’émissaire des Nations Unies au Yémen, Martin Griffiths, a exhorté les belligérants à « respecter leurs obligations conformément au texte et à l’esprit de l’accord de Suède, et à en appliquer immédiatement les dispositions ».

Les acteurs de la trêve

L’accord de suède a été orchestré par les Nations Unies, avec l’appui de quelques ONG et de certains états.

« Les Nations unies travaillent en étroite collaboration avec le gouvernement yéménite et Ansarullah (rebelles Houthis) pour veiller à ce que les dispositions de l’accord de Hodeïda soient mises en œuvre en temps voulu et correctement », a confirmé Martin Griffiths.

L’organisation humanitaire Médecins sans frontières (MSF) s’est, pour sa part, inquiétée de « la poursuite des combats à Hodeïda« . L’organisation a enjoint les belligérants à « respecter les civils et les installations médicales« .

Enfin Riyad, premier soutien du gouvernement yéménite, a subi de fortes pressions internationales, notamment de la part des Etats-Unis. Par exemple, dans la nuit de dimanche à lundi, le sénat américain a voté deux résolutions sanctionnant l’Arabie Saoudite, l’une sur le conflit au Yémen et l’autre sur l’affaire Khashoggi.

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