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Rencontre entre Tsipras et Erdogan

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Le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, a effectué une visite en Turquie les 5 et 6 février. Il y a rencontré le président turc, Recep Tayyip Erdogan, au palais présidentiel de Bestepe, à Ankara. Les deux hommes ont souhaité détendre la relation gréco-turque, qui ne cesse de se dégrader depuis des décennies.

Volonté d’apaisement

Les deux chefs d’Etat, qui n’en sont pas à leur première entrevue, ont tous deux fait part de leur volonté de pacifier la situation. « Notre volonté est de créer un climat de sécurité, de paix et de coopération en mer Egée », a déclaré monsieur Tsipras. Ce à quoi son homologue turc a répondu que « les problèmes avec la Grèce peuvent être résolus pacifiquement  » .

Il s’agit de la troisième visite d’Alexis Tsipras en Turquie. Monsieur Erdogan, lui, s’était rendu en Grèce en décembre 2017, en tant que Premier ministre. Il s’agissait alors de la première visite d’un chef d’Etat turc depuis soixante-cinq ans.

Nombreux points de discorde

Les points de discorde entre les deux états sont nombreux. Ils concernent principalement les tensions en Mer Egée, en Méditerranée, et à Chypre, ainsi que la coopération sur les flux migratoires. Un autre conflit concerne le sort de huit officiers turcs accueillis par la Grèce après le coup d’Etat manqué de 2016, et dont la Turquie réclame l’extradition.

Lors de l’entrevue de mardi, Erdogan a particulièrement insisté pour que les officiers lui soient rendus. « La Grèce respecte les décisions de justice », lui a répondu Alexis Tsipras. Toutefois, le point de discorde le plus sensible concerne l’île méditerranéenne de Chypre, divisée entre la République de Chypre, indépendante, au sud, et Chypre du Nord, sous domination turque. L’île, dont les sous-sols marins regorgent de gaz, subit une pression constante de la Turquie, qui reproche à Nicosie (capitale de la République de Chypre) de vouloir s’emparer de toutes les richesses, au détriment des « Chypriotes turcs ».

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