Site icon La Revue Internationale

Trump veut « surveiller l’Iran » depuis l’Irak

USA, Irak, IranUSA, Irak, Iran

Dernière idée en date du président américain : rester en Irak pour « surveiller l’Iran », état voisin et bête noire des USA. Annonce mal accueillie côté irakien.

« Iraqi watchtower »

Lors de la campagne contre Sadam Hussein, les Américains ont construit de nombreuses bases en Irak, et l’une d’entre elles, la base d’Aïn al-Assad, a retenu toute l’attention du président américain, qui n’a pas tari d’éloges à son sujet. « Nous avons une base en Irak, et la base est un édifice fantastique. Je veux dire, j’y étais récemment et je ne pouvais pas croire l’argent dépensé pour ces immenses pistes. Nous avons dépensé une fortune pour construire cette base incroyable », a-t-il déclaré au réseau d’information CBS.

Officiellement, Washington ne possède aucune base sur le sol irakien, toutefois Donald Trump a vendu la mèche en annonçant vouloir « garder » cette base. « L’une des raisons pour lesquelles je veux la garder est que je veux pouvoir surveiller un peu l’Iran, car l’Iran est un problème réel », a-t-il avoué, toujours sur CBS. « Si quelqu’un cherche à faire des armes nucléaires, nous allons le savoir avant qu’il le fasse », a ajouté le président américain.

Indignation irakienne

« La Constitution irakienne rejette toute utilisation de l’Irak comme base pour frapper ou agresser un pays voisin », a déclaré le président irakien, Barham Saleh, ce lundi 4 février. « Les forces américaines sont présentes en vertu de la loi et dans le cadre d’accords entre les deux pays, toute action menée hors de ce cadre est inacceptable », a-t-il ajouté.

Pour Sarkawt Chemseddine, un député du parti kurde dont la colère était palpable, « la mission de l’armée américaine en Irak est d’aider les forces de sécurité irakiennes contre le terrorisme, pas de surveiller” les autres ». « Nous attendons des Etats-Unis qu’ils évitent de pousser l’Irak dans un conflit régional », précise-t-il.

Un autre député irakien, Sabah al-Saadi, a lui jugé intolérables les propos de Donald Trump, avant de déclarer que le départ des troupes américaines d’Irak était désormais une « obligation nationale ».

Quitter la version mobile