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L’OIAC confirme l’utilisation de chlore en Syrie

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Vendredi 1er mars, l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) a confirmé qu’un « agent chimique toxique » à base de chlore avait été utilisé lors de l’attaque de la ville rebelle de Douma, le 7 avril 2018.

Avis des inspecteurs

En arrivant sur les lieux, le 17 avril, les inspecteurs de l’OIAC ont recueilli plus de 100 échantillons sur sept sites différents. Ils ont aussi interviewé des témoins, et procédé à plusieurs tests incluants des analyses toxicologiques et balistiques.

Selon les rapports, il n’y aurait aucune preuve d’une utilisation des agents neurotoxiques utilisés auparavant lors du conflit, toutefois la présence d’un agent chimique toxique contenant un réactif du chlore a été décelée. « Cet agent chimique était vraisemblablement du chlore moléculaire », a précisé l’OIAC dans un communiqué.

D’après les experts, deux cylindres contenant le chlore moléculaire sont tombés sur le toit d’une résidence à Douma. Ces conclusions finales confirment un rapport provisoire établi et rendu public en juillet 2018, qui relatait les témoignages de différents médecins, selon lesquels l’attaque avait fait au moins une quarantaine de morts.

Pas de responsable

Ce rapport final ne désigne pas de responsable car il n’était pas dans les attributions de l’OIAC d’établir la culpabilité de l’une ou de l’autre partie.

Mais même si l’OIAC n’a pas accusé directement Damas, les circonstances ont suffi à l’incriminer. En effet, la ville de Douma était alors tenue par les insurgés, mais assiégée par les forces du régime de Bachar Al-Assad. Le largage de ces deux cylindres a donc été attribué au président syrien, et il a entraîné des bombardements britanniques, français et américains.

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