Lundi 15 avril, le comité du Dakar a annoncé la délocalisation du rallye dans la péninsule arabique, à partir de 2020. Le royaume saoudien mise sur la course pour se faire une place dans le monde du sport, et pour promouvoir ses sites touristiques.
Modernisation par le sport
Le Dakar n’est pas le premier pas de l’Arabie saoudite dans le monde du sport. En effet, le royaume a déjà accueilli la finale de la super série de boxe, en catégorie super-moyens, en septembre 2018, la manche inaugurale du championnat de Formule E (course automobile) en décembre, et la Supercoupe d’Italie de football, entre la Juventus de Turin et l’AC Milan, en janvier 2019.
Grâce au Dakar, Riyad compte bien rattraper son retard sur le Qatar et les Emirats arabes unis, premiers Etats du Golfe à avoir investi massivement dans le sport. C’est une opportunité très importante pour la monarchie, dont la renommée a été entachée par son intervention militaire au Yémen, et surtout par l’assassinat de Jamal Khashoggi.
Promotion du tourisme
Riyad attend aussi du Dakar qu’il assure la promotion de ses sites naturels et historiques. Bien entendu, la course passera à l’écart des vestiges archéologiques, pour éviter de les abîmer, mais le tracé mettra très certainement en valeur la majesté des paysages saoudiens.
Des régions comme les dunes du Quart vide, dans le sud-est du royaume, ou la côte de la mer Rouge devraient, par exemple, bénéficier de l’exposition offerte par le Dakar.
Toutefois, le choix de l’Arabie saoudite est un pari risqué pour les organisateurs. En effet, certains coureurs, ou leurs sponsors, pourraient boycotter la course en raison de l’image peu flatteuse de l’Arabie. Il y a donc gros à parier que MBS aie mis le prix pour attirer le rallye.