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Les gardiens de la révolution ont été inscrits sur la liste américaine des organisations terroristes

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Lundi 8 avril, Donald Trump a annoncé que les Etats-Unis avaient officiellement placé les gardiens de la révolution iranienne sur leur liste des organisations « terroristes » étrangères. L’Iran a répondu en déclarant les USA « Etat parrain du terrorisme ».

« La première fois »

Pour Donald Trump, c’est la première fois qu’une organisation « faisant partie d’un gouvernement étranger » est placée sur cette liste. Bien sûr, l’Iran est sur la liste américaine des « Etats soutenant le terrorisme » depuis 1984, aux côtés de la Corée du Nord, le Soudan et la Syrie, mais cette fois, l’idée était de désigner directement les « Pasdaran ». Le corps des Gardiens de la révolution islamique, ou Sepâh-e Pâsdârân (abrégé Pasdaran), est l’armée créée en 1979 pour protéger la Révolution islamique iranienne, des menaces extérieures comme intérieures. 

Les Forces Al-Qods, l’unité d’élite des Pasdarans, ont également été placées sur la liste noire des « organisations terroristes ». Il s’agit de leur branche extérieure, qui soutient les forces alliées de l’Iran, comme les troupes de Bachar al-Assad, ou le Hezbollah. 

Point de discorde

Rares sont les Etats à avoir félicité ce vote. Seuls quelques pays du Golfe et Israël soutiennent pleinement la démarche américaine. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a remercié son « cher ami » Donald Trump d’« avoir répondu positivement » à sa « demande ».

Pour l’instant, cette « coalitionanti-iranienne » que tentent de forger les Etats-Unis manque de force, car les Etats européens sont toujours furieux du retrait de l’administration Trump, en mai 2018, de l’accord sur le nucléaire iranien, pourtant signé par Barack Obama en 2015.

Mais côté américain aussi la question divise. Mark Dubowitz, du cercle de réflexion Foundation for Defense of Democracies, estime par exemple que « le gouvernement américain peut désormais vraiment mettre toute sa puissance économique, judiciaire et politique à contribution pour punir » l’Iran. Pour l’ex-diplomate Richard Nephew, en revanche, cette mesure est avant tout symbolique. « Les risques sont élevés que cela ne fasse que contribuer à une situation vraiment dangereuse, surtout pour nos militaires dans la région », prévient-il.

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