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L’escalade continue entre Washington et Téhéran

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Mercredi 15 mai, le département d’Etat américain a ordonné à son personnel diplomatique non essentiel de quitter l’ambassade de Bagdad et le consulat d’Erbil. Washington s’inquiète que Téhéran puisse s’en prendre à ses intérêts au Proche-Orient, en réaction à la pression que les Etats-Unis exercent sur l’Iran. 

« Défense sans coordination »

Le rapatriement des diplomates américains a été décidé suite à la visite surprise du secrétaire d’Etat Mike Pompeo à Bagdad, mardi 7 mai. 

« Le message des Américains était clair. Ils voulaient des garanties que l’Irak empêcherait ces groupes (des milices chiites pro-iraniennes)de menacer les intérêts américains », explique un haut gradé irakien ayant participé à la rencontre.« Ils nous ont dit que si les forces américaines sont attaquées sur le sol irakien, ils se défendront sans se coordonner avec Bagdad. » 

Et les inquiétudes américaines ne sont pas sans fondement. Les gardiens de la révolution iranienne menacent, depuis des mois, de s’en prendre aux intérêts américains au Proche-Orient, et récemment, les services de renseignement américains ont découvert que des milices chiites pro-iraniennes avaient déployé des lance-roquettes aux abords de bases américaines en Irak.

Outre les Américains, les Allemands ont annoncé, mercredi, suspendre leurs opérations de formation militaire en Irak, en raison des risques liés aux tensions entre Washington et Téhéran. 

« Etat d’alerte avancée »

Les Etats-Unis soupçonnent l’Iran d’avoir commis, dimanche, des actes de « sabotage » contre quatre navires au large des Emirats arabes unis, et d’avoir supervisé l’attaque de drone menée mardi par les rebelles houthistes, contre des stations de pompage en Arabie saoudite. En réponse à ces deux incidents, les Etats-Unis ont annoncé mardi soir que leurs 5 200 soldats déployés en Irak avaient été placés « en état d’alerte avancée, en raison de possibles menaces imminentes ».

L’ayatollah Khamenei a assuré, mardi, que Téhéran ne souhaitait pas la guerre avec les Etats-Unis, mais il a réaffirmé que son pays ne négocierait pas de nouvel accord sur son programme nucléaire.

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