Dimanche 2 juin, le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a annoncé avoir ordonné des tirs de missiles contre des positions de l’armée syrienne, en réponse à des tirs de roquettes vers le Israël. « Nous n’allons pas tolérer des tirs contre notre territoire », a déclaré monsieur Nétanyahou.
Efficacité israélienne
Du côté de Damas, l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a déclaré que les missiles israéliens avaient tué trois soldats syriens, et sept combattants alliés de nationalité étrangère. L’ONG syrienne affirme que les cibles étaient « des entrepôts et des positions » appartenant aux forces syriennes, mais aussi aux forces iraniennes et au Hezbollah, alliés indéfectibles de Damas et bêtes noires de l’Etat hébreu.
D’après l’OSDH, les frappes auraient touché la région d’Al-Kiswah, au sud-ouest de Damas, et la province de Kuneitra, sur le plateau du Golan, zone annexée illégalement par Israël depuis la guerre des Six Jours en 1967.
L’Etat hébreu fait lui état de deux tirs de roquettes, samedi, en provenance de Syrie et contre le mont Hermon, situé sur le plateau du Golan occupé.
Monsieur Nétanyahou a expliqué que la riposte israélienne avait touché « deux batteries d’artillerie syriennes, un nombre de postes d’observations et de renseignements sur les hauteurs du Golan et une batterie de défense aérienne SA-2 ». « Durant les frappes, un système de défense aérien israélien a été activé en raison de tirs de la défense antiaérienne syrienne. Aucune roquette n’a explosé en Israël », a ajouté le Premier ministre.
Pas une première
Depuis le début du conflit syrien en 2011, Israël a conduit de nombreuses frappes en Syrie, contre les forces de Bachar Al-Assad, et contre celles de l’Iran et du Hezbollah.
En septembre 2018, un avion militaire russe a été accidentellement abattu par la défense antiaérienne syrienne, alors que celle-ci s’était activée pour bloquer des tirs israéliens. En janvier, l’Etat hébreu a frappé des positions iraniennes en Syrie, faisant 21 victimes, principalement des Iraniens, et il a à nouveau conduit des raids sur le territoire syrien le 17 mai dernier.