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Rapprochement timide entre la France et la Russie

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Lundi 24 juin, le Premier ministre russe Dmitri Medvedev a rencontré son homologue français, Edouard Philippe, au Havre. Il s’agit de la première visite d’un haut responsable russe depuis celle de Vladimir Poutine à Versailles fin mai 2017, suite à l’élection d’Emmanuel Macron. Durant cette rencontre, « les crises régionales, notamment la Syrie, l’Ukraine, mais surtout l’économie » ont été évoquées

Enlisement de Minsk

Alors que la France préside cette année le G7 (Etats-unis, Allemagne, France, Royaume-uni, Canada, Italie et Japon), Emmanuel Macron voudrait renouer « un dialogue stratégique » avec la Russie, qui avait été exclue en mars 2014 de ce qui était alors le G8, suite à son annexion de la Crimée.

« Je pense qu’aujourd’hui, la Russie a des efforts à faire », a déclaré le président français, soulignant que « s’il n’y a pas d’avancées sur le processus de Minsk de manière claire, tangible et mesurable, il ne peut pas y avoir de reformation du G8 ». Car même si les accords de Minsk ont instauré une paix fragile entre Kiev et les rebelles soutenus par Moscou, tous les autres points qu’ils prévoyaient sont restés inappliqués.

N’en demeure pas moins que le chef de l’Etat veut relancer le dialogue avec Moscou. « L’Europe, dans cet ordre multilatéral que je défends, a besoin de rebâtir une nouvelle grammaire de confiance et de sécurité avec la Russie et ne doit pas exclusivement passer par l’OTAN ». Mais Emmanuel Macron va devoir faire vite pour mettre son idée à exécution, car le sommet du G7 se tiendra à Biarritz, dans deux mois seulement. 

Sommet au format Normandie

Lundi 17 juin, Emmanuel Macron a reçu le nouveau président ukrainien Volodymyr Zelensky, saluant son « courage » et « son ambition pour son pays ». L’ancien comédien et humoriste ukrainien a, pour sa part, insisté sur sa volonté de mettre fin à la guerre. « C’est ma priorité d’homme et de président. J’y pense quand je me couche, j’y pense quand je me réveille », a-t-il affirmé.

Pour sortir de « l’enlisement de Minsk », le président français souhaite organiser un sommet des chefs d’Etat et de gouvernement au « format Normandie » (France, Allemagne, Russie et Ukraine), référence au premier sommet du genre qui s’était tenu en marge des cérémonies du 70e anniversaire du Débarquement. « Nous devons être sûrs que des gestes de part et d’autre sont envisageables », a toutefois précisé Emmanuel Macron.

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