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Incendie à bord d’un sous-marin nucléaire russe

Lundi 1er juillet, un incident serait survenu à bord d’un mystérieux sous-marin basé dans l’arctique russe, destiné, selon le Kremlin, à l’étude des environnements marins et du fond des océans. L’armée n’a donné que très peu de détails sur l’incendie, évoquant le « secret d’Etat ».

« Grande perte pour la marine »

Selon le ministre de la défense Sergueï Choïgou, l’incendie aurait tué 14 marins, intoxiqués par les émanations, et quelques hommes seulement auraient survécu. Mais le Kremlin a annoncé que davantage d’informations détaillées sur l’incendie « ne seraient pas rendues publiques », invoquant le « secret d’Etat ».

« Cette information ne peut être rendue totalement publique. Elle se trouve dans la catégorie du secret d’Etat », a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Le président russe Vladimir Poutine a, quant à lui, évoqué une « grande perte pour la marine et pour l’armée dans son ensemble ».

« Non-respect des normes de sécurité sur les chantiers navals »

Ce sont les autorités norvégiennes qui ont annoncé les premières avoir constaté « une explosion de gaz », information confirmée par les autorités russes, a révélé Per Strand, directeur de l’Autorité de radioprotection et de sûreté nucléaire norvégienne.

Selon des sources russes ayant souhaité conserver l’anonymat, le submersible en question serait un sous-marin nucléaire de type AS-12 (classe Locharik), issu d’un projet secret destiné à la recherche et aux opérations spéciales en grandes profondeurs.

Cet accident n’est pas sans rappeler la tragédie du sous-marin à propulsion nucléaire Koursk, qui avait sombré en mer de Barents avec 118 hommes à bord le 12 août 2000. Le stock de munitions avait explosé, envoyant le navire par 110 mètres de fond, et 23 hommes avaient survécu plusieurs jours dans l’épave avant de périr, faute d’avoir pu être secourus. Et à la catastrophe du Koursk viennent s’ajouter trois incendies ayant eu lieu dans des sous-marins russes ces dix dernières années, dus, selon les experts, à des problèmes de discipline, et au non-respect des normes de sécurité sur les chantiers navals russes.

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