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La Corée du Sud dénonce une intrusion aérienne russe

Mardi 23 juillet, l’armée sud-coréenne dit avoir effectué des tirs de semonce contre un avion militaire russe qui aurait pénétré son espace aérien. Une version démentie par Moscou.

Première intrusion depuis la guerre de Corée

Plusieurs appareils K-15K et F-16K ont été déployés par la Corée du Sud après qu’un avion russe ait violé à deux reprises l’espace aérien sud-coréen. Les appareils ont adressé un message a l’avion russe, et ont tiré 80 tirs d’avertissement dans un premier temps, puis 280.

L’intrusion, qui s’est produite près des îles Dokdo, a eu lieu vers 9 heures et a duré trois minutes. Il s’agit de la première intrusion de ce type depuis la fin de la guerre de Corée en 1953.

Colère de Séoul

Chung Eui-yong, directeur du Conseil national de la sécurité sud-coréen, a prévenu que toute nouvelle intrusion serait immédiatement sanctionnée. « Nous prenons cette situation très au sérieux et, si elle se renouvelle, nous prendrons des mesures plus énergiques encore. Je demande au Conseil de sécurité de Russie d’évaluer la situation et de prendre les mesures nécessaires » , a-t-il déclaré.

« Aucun coup de semonce »

La Russie, pour sa part, a formellement nié toute violation d’espace aérien. « Deux bombardiers Tu-95MS des forces armées russes ont effectué un vol planifié au-dessus des eaux neutres de la mer du Japon », s’est contenté de déclarer le ministère russe de la défense. Moscou assure également qu’« aucun coup de semonce » n’a été tiré par la Corée du Sud.

Souveraineté contestée

L’armée russe prétend que la plainte de Séoul repose sur une mauvaise interprétation des cartes, car la Corée du Sud aurait établi unilatéralement une « zone de reconnaissance de défense antiaérienne », non prévue par le droit international. 

Ainsi la Russie ne reconnaît pas la souveraineté de Séoul sur la zone, mais elle n’est pas la seule. En effet, le Japon aussi accuse la Corée du Sud d’occuper illégalement Takeshima (nom japonais des îles Dokdo). Or, Tokyo, comme Séoul, a déployé des avions militaires, après que Moscou ait « violé deux fois son espace aérien près de Takeshima », signe que les Russes étaient bel et bien présents dans cette zone contestée. 

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