Jeudi 11 juillet à l’aube, le gouvernement britannique a annoncé que trois navires iraniens avaient « tenté d’empêcher le passage d’un navire de commerce » britannique, le British Heritage, dans le golfe Persique, mercredi.
Démenti iranien
Les gardiens de la révolution ont immédiatement nié avoir tenté de bloquer le navire britannique, et selon un communiqué de l’agence de presse iranienne Sepah, « il n’y a eu aucune confrontation avec des navires étrangers, y compris britanniques, au cours des dernières vingt-quatre heures ».
Toutefois, suite à l’arraisonnement du pétrolier iranien Grace 1 par la Royal Navy au large de Gibraltar le 4 juillet, le président Hassan Rohani avait prévenu que cet « acte de piraterie » exposerait le Royaume-Uni à des mesures de rétorsion de la part de Téhéran. « Je le rappelle aux Britanniques : c’est vous qui êtes à l’initiative de l’insécurité », avait déclaré le président iranien, tandis que le ministre de la défense, Amir Hatami, prévenait que l’arraisonnement du Grace 1 ne resterait pas « sans réponse ».
Démonstration de force britannique
Londres, pour sa part, n’a pas hésité à montrer les muscles, en déployant une frégate pour soutenir le pétrolier appartenant à BP Shipping, la filiale de transport du géant des hydrocarbures BP.
« Le HMS Montrose a été contraint de se positionner entre les navires iraniens et le British Heritage et de lancer des avertissements verbaux aux navires iraniens, qui ont ensuite fait demi-tour, a déclaré un porte-parole du gouvernement britannique. Nous sommes préoccupés par cette action et continuons à exhorter les autorités iraniennes à désamorcer la situation dans la région. »
Et une vidéo filmée par un avion américain a révélé que l’incident s’était terminé lorsque la frégate britannique HMS Montrose avait pointé ses armes sur les bateaux iraniens en leur intimant de s’éloigner, confirmant ainsi la version britanique.