Lundi 19 août, Emmanuel Macron et Vladimir Poutine se sont retrouvés au fort de Brégançon, résidence d’été du chef de l’Etat français. Les deux présidents ont donné une conférence de presse en fin d’après-midi, lors de laquelle ont été abordées des questions sensibles, chères aux deux pays.
Dossier ukrainien
L’annexion de la Crimée et la crise ukrainienne ont été l’un des premiers sujets abordés devant les journalistes. Le président français s’est montré le plus incisif, en réitérant sa proposition d’un sommet à quatre, rassemblant la Russie, l’Ukraine, l’Allemagne et la France dans les prochaines semaines, tandis que Vladimir Poutine est resté évasif. « Il y a des choses qui sont dignes de discussions et qui provoquent un optimisme prudent », a simplement reconnu le président russe.
Guerre en Syrie
Concernant le dossier syrien, Emmanuel Macron a exhorté Damas et Moscou à respecter le cessez-le-feu à Idlib. « Il est impérieux, nous y tenons beaucoup et nous aurons l’occasion d’en parler, que le cessez-le-feu décidé et acté à Sotchi soit vraiment respecté », a déclaré le président français. A cela, Vladimir Poutine a répondu que la Russie « soutenait l’armée syrienne » contre les « menaces terroristes ».
Explosion radioactive en Russie
Pour rassurer sur les craintes d’une contamination radioactive suite à l’explosion dans le Grand Nord russe, le 8 août, Vladimir Poutine a affirmé qu’il n’y avait « aucun risque et aucune augmentation du niveau de radiation ». « Nous avons envoyé des experts sur place et ils contrôlent la situation. Des mesures préventives ont été prises afin que rien d’inattendu ne puisse se produire », a ajouté le président russe. Pourtant, le 15 août, les autorités norvégiennes de sûreté nucléaire avaient déclaré avoir détecté d’infimes quantités d’iode radioactif suite à l’explosion.
Réchauffement
A la fin de la conférence de presse, le président français a annoncé qu’il se rendrait à Moscou en mai 2020, pour assister au soixante-quinzième anniversaire de la victoire sur l’Allemagne nazie. Un geste très apprécié par Vladimir Poutine, qui s’est dit « reconnaissant » à Emmanuel Macron d’avoir accepté son invitation.