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Les Britanniques parlent de bloquer les exportations de pétrole iranien

Dimanche 28 juillet, Téhéran a mis en garde les Européens contre une éventuelle obstruction de ses exportations de pétrole souhaitée par Londres. La République islamique estime que ce choix condamnerait définitivement l’accord sur le nucléaire de 2015.

« Tout obstacle à la façon dont l’Iran exporte son pétrole va à l’encontre du JCPOA l’accord nucléaire », a fait savoir le vice-ministre iranien des affaires étrangères, Abbas Araghchi, suite à la réunion à Vienne, dimanche, des Etats parties au dit accord, à savoir l’Iran, la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne, la Russie et la Chine.

Sauver l’accord

A Vienne, les pourparlers se sont déroulés dans une atmosphère « constructive », a souligné monsieur Araghchi. « Tous les participants restants au JCPOA restent déterminés à sauver cet accord qui représente un grand succès diplomatique », a-t-il affirmé.

Le représentant chinois, Fu Cong, a pour sa part déclaré que, malgré quelques tensions, les pourparlers s’étaient déroulés dans une « très bonne ambiance ».

Et dans l’ensemble, tous les protagonistes sont convenus de continuer à chercher des « solutions pratiques » pour que Téhéran puisse commercer avec le reste du monde, a assuré le vice-ministre iranien. Il a par exemple mentionné la chambre de troc Instex, créée par les Européens, qui « ne fonctionne pas encore mais est en cours de finalisation ».

Désaccord franco-britannique

Parallèlement à ces pourparlers, dont il est pourtant partie, le Royaume-Uni a proposé le déploiement d’une mission navale européenne dans le Golfe, une mesure immédiatement dénoncée par Téhéran. « Nous sommes le plus grand agent de la sécurité maritime dans le golfe Persique », a clamé le porte-parole du gouvernement iranien, Ali Rabiei, en qualifiant de « message hostile » et d’acte « provocateur » le comportement des Britanniques.

La proposition de Londres n’a pas été mieux accueillie par Paris. La ministre française des armées, Florence Parly, a assuré que la France coordonnerait ses moyens et partagerait ses informations avec ses partenaires européens, sans pour autant déployer de navires dans le Golfe. « Nous ne voulons pas contribuer à une force qui pourrait être perçue comme aggravant les tensions », a déclaré la ministre.

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