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Mandat d’arrêt américain contre le pétrolier iranien « Grace 1 »

Vendredi 16 août, les Etats-Unis ont émis un mandat pour saisir le pétrolier iranien « Grace 1 » arraisonné le 4 juillet par les autorités de Gibraltar, et relâché jeudi dernier. Une décision qui risque de raviver les tensions entre les USA et l’Iran, mais pleinement assumée par Washington, qui accuse le pétrolier de s’adonner à un trafic « illicite » vers la Syrie. 

« Victoire sans concessions »

Abbas Moussavi, porte-parole de la diplomatie iranienne, a déclaré, vendredi, que son pays n’avait donné à Gibraltar « aucune garantie concernant le fait que le Grace 1 n’irait pas en Syrie »« La destination du pétrolier n’était pas la Syrie, et même si c’était le cas, cela n’est l’affaire de personne », a-t-il surenchéri.

« Notre pétrolier illégalement saisi a été relâché. Cette victoire, obtenue sans leur donner de concessions, est le résultat d’une diplomatie puissante et d’une volonté forte de se battre pour les droits de la nation », a ajouté le porte-parole du gouvernement, Ali Rabiei.

Mais le porte-parole du gouvernement de Gibraltar a aussitôt récusé ces allégations, assurant que la République islamique d’Iran s’était engagée à ne pas envoyer le « Grace 1 » en Syrie.

Nouveau nom, nouvelle nationalité, nouvel équipage

« Conformément à la demande de son propriétaire, le Grace 1 partira en mer Méditerranée après avoir changé de pavillon pour celui de la République islamique d’Iran et avoir été renommé Adrian Darya pour le voyage », a indiqué Jalil Eslami, vice-directeur des Ports iraniens et de l’Organisation maritime. « Le navire était d’origine russe et transportait deux millions de barils de pétrole iranien », a-t-il ajouté.

« Six marins dont un commandant arriveront dimanche » pour embarquer, a par ailleurs révélé le quotidien Gibraltar Chronicle.

Pas de demande écrite

Ce mandat américain et la volonté de saisir le « Grace 1 » font suite à une demande des Etats-Unis faite aux autorités de Gibraltar de prolonger l’immobilisation du pétrolier. Toutefois, le président de la Cour suprême de Gibraltar, Anthony Dudley, n’a pas donné suite à la requête américaine, assurant qu’il n’avait jamais reçu cette demande par écrit.

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