Vendredi 16 août, Pyongyang a tiré deux « projectiles non identifiés » qui sont tombés en mer, a annoncé l’état-major interarmées de la Corée du Sud. Il s’agit du sixième lancement du genre en trois semaines.
Séoul a précisé que les projectiles avaient été tirés depuis les environs de Tongchon, une petite ville de la côte sud-est de la Corée du Nord, avant de s’abîmer en « mer de l’est » (la Corée du Sud, en froid avec Tokyo, refuse de parler de mer du Japon). « L’armée observe la situation pour le cas où il y aurait d’autres lancements », a assuré l’état-major sud-coréen.
Mise en garde
Le dirigeant nord-coréen, Kim Jong-un, a déclaré que ces tirs, qui ont débuté le 25 juillet, constituaient « un avertissement solennel », en réponse aux manœuvres militaires conjointes menées par la Corée du Sud et les Etats-Unis.
Pyongyang considère en effet ces manoeuvres comme une préparation à l’invasion de la Corée du Nord, et dès leur démarrage, le régime avait prévenu que ces exercices empêcheraient la reprise du dialogue avec Washington sur l’arsenal nucléaire nord-coréen.
Concernant Séoul, la Corée du Nord a exclu vendredi une reprise prochaine des pourparlers. « Nous n’avons plus rien à discuter avec les autorités sud-coréennes et nous n’avons aucune intention de nous réunir de nouveau avec elles », stipulait le communiqué. Pyongyang a même refusé 500 000 tonnes d’aide alimentaire proposées par Séoul, alors que la Corée du Nord vient d’enregistrer ses plus mauvaises récoltes depuis plus de dix ans.
Excuses nord-coréennes
Samedi 10 août, et suite au cinquième lancement nord-coréen, Donald Trump a fait savoir que KimJong-un lui avait présenté des « excuses » par courrier.
Mais le président américain n’en attendait pas tant, puisque selon lui ces tirs ne constituent pas une violation de ce qu’il avait convenu avec monsieur Kim. Donald Trump s’est d’ailleurs presque excusé lui aussi, en qualifiant les manoeuvres conjointes avec Séoul d’« exercices chers et ridicules ».