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Rencontre au sommet au fort de Brégançon

Le président français, Emmanuel Macron, recevra le président russe, Vladimir Poutine, au fort de Brégançon, le 19 août. Cette rencontre se tiendra cinq jours seulement avant l’ouverture à Biarritz du sommet du G7, réunissant les chefs d’Etat ou de gouvernement des principales puissances économiques démocratiques, dont la Russie a été exclue en 2014 après l’annexion de la Crimée.

« Le fort de Brégançon permet de s’isoler pour travailler, d’avoir les équipements pour recevoir tous les appels internationaux, de recevoir des dirigeants étrangers, ce que je ferai avec Vladimir Poutine dans quelques semaines », a déclaré Emmanuel Macron, samedi 27 juillet, lors d’un déplacement dans le Var.

Rôle de médiateur

La diplomatie française, qui se pose en médiatrice dans la crise sur le nucléaire iranien, a compris que maintenir le dialogue avec Moscou était primordial pour faire baisser les tensions dans le Golfe.

Ainsi, fin juin déjà, en marge du G20 d’Osaka, le président français a fait part de son désir d’une rencontre bilatérale avec Vladimir Poutine. Emmanuel Macron avait assuré vouloir « explorer toutes les formes de coopération sur les grands sujets de déstabilisation ou de conflit, sans naïveté, mais sans que la porte soit fermée ».

Mais il semblerait que les ambitions de la France concernant la Russie ne s’arrêtent pas là.  « Nous voulons sortir de l’effet d’alignement et marquer un décalage. C’est la vocation de la diplomatie française, d’où les initiatives que nous prenons comme dans la crise iranienne », explique un proche du président, qui va jusqu’à parler « d’un certain retour gaullien ».

Encore des efforts à faire

Le président français sait cependant que la route sera longue, et que la Russie a encore « des efforts à faire ». Concernant l’Ukraine tout d’abord. Sans avancée de ce côté, avec la mise en œuvre des accords de Minsk par exemple, il n’y aura « pas de reformation du G8 », a prévenu Paris.

Et à Osaka, en juin dernier, Emmanuel Macron n’a pas hésité à rappeler son soutien aux « valeurs libérales », que le régime de Vladimir Poutine ne cesse de fouler au pied.

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