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Tensions en Asie entre Washington et Pékin

Mardi 6 août, la Chine a mis en garde les Etats-Unis contre le déploiement de missiles de portée intermédiaire dans la région Asie-Pacifique, et a appelé les pays concernés, dont le Japon, la Corée du Sud et l’Australie, à la « prudence ».

Avertissement chinois

« La Chine ne restera pas les bras croisés et sera dans l’obligation de prendre des mesures de rétorsion si les Etats-Unis devaient déployer des missiles terrestres de moyenne portée dans cette région du monde », a prévenu le directeur général du département du contrôle des armements du ministère des affaires étrangères, Fu Cong, devant la presse chinoise.

Toutefois, monsieur Fu n’a pas précisé quelles mesures de rétorsion Pékin pourrait prendre en représailles de ces déploiements de missiles. « Nous appelons les pays voisins à faire preuve de prudence et à ne pas permettre un déploiement de missiles américains sur leur sol, car cela n’entrerait pas dans l’intérêt de leur sécurité nationale », a-t-il simplement menacé.

Pas de « FNI à tête nucléaire » 

Le nouveau chef du Pentagone, Mark Esper, a annoncé que maintenant que les USA s’étaient retirés du traité de désarmement sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI), vendredi 2 août, il comptait déployer « le plus tôt possible » de nouvelles armes de ce type dans la zone Asie-Pacifique.

Monsieur Esper n’a cependant pas précisé où les Etats-Unis allaient déployer ces armes, mais ses voyages en Australie, en Nouvelle-Zélande, au Japon, en Mongolie et en Corée du Sud, ont parlé pour lui.

Mais le nouveau chef du Pentagone a tout de même voulu rassurer Pékin, en affirmant que les Etats-Unis ne se lançaient pas dans une nouvelle course aux armements : « A l’heure actuelle, nous ne prévoyons pas de fabriquer des armes de type FNI à tête nucléaire », a-t-il promis.

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