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Rohani refuse de rencontrer Trump à l’ONU

Mercredi 25 septembre, le président iranien Hassan Rohani a mis fin au suspens, en rejetant l’idée d’une rencontre avec Donald Trump cette semaine à New York. « Notre réponse à toute négociation tant qu’il y aura des sanctions est négative », a lancé le président iranien à la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies.

« Frénésie diplomatique » 

C’est une véritable frénésie diplomatique à laquelle vient de mettre fin Hassan Rohani. Son annonce marque en effet l’échec de la médiation orchestrée par plusieurs pays, européens et asiatiques, pour faciliter une rencontre entre les deux présidents. Et parmi ces pays, c’est l’échec de la France et d’Emmanuel Macron qui est le plus flagrant, car c’est lui qui avait lancé l’idée de cette entrevue américano-iranienne lors du G7 à Biarritz. 

« Les photos souvenir sont la dernière étape d’une négociation, pas la première », a tempêté le président iranien, faisant allusion à la perpétuelle campagne électorale de Donald Trump, à qui il reproche de toujours vouloir réaliser un coup fumant, souvent plus médiatique que diplomatique.

Sanctions Iran/Chine

« Pour que des pourparlers puissent être engagés, il faut respecter les accords », a rappelé Hassan Rohani, renvoyant la balle à Donald Trump, qui s’est retiré de l’accord en 2018, avant de réintroduire de lourdes sanctions contre Téhéran.

Le président américain aurait pu s’arrêter là, et même réduire les sanctions, comme le souhaitaient l’Iran et les autres parties à l’accord, mais le magna de l’immobilier en a décidé autrement. Le milliardaire américain a en effet promis, mardi, à cette même tribune, qu’il n’hésiterait pas à durcir les sanctions tant « que l’attitude menaçante de l’Iran continuera ».

Le secrétaire d’Etat Mike Pompeo a aussitôt pris les devants, et même fait d’une pierre deux coups, en annonçant mercredi des sanctions contre des sociétés chinoises accusées de « transporter sciemment du pétrole depuis l’Iran », en violation de l’embargo américain. 

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