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Washington sanctionne Moscou pour son immixtion dans les élections de mi-mandat

Lundi 30 septembre, les Etats-Unis ont pris des sanctions contre des entreprises et hommes d’affaires russes proches du Kremlin, qui auraient tenté de peser sur les élections législatives et locales de 2018.

« Activités déstabilisatrices »

« Les actions prises aujourd’hui accroissent la pression sur une personne déjà sanctionnée, Evgueni Prighozine, en visant ses actifs physiques, y compris trois avions et un yacht, ainsi que des employés de l’Internet Research Agency, qu’Evgueni Prighozine finance », précise l’OFAC (Office of Foreign Assets Control), l’agence américaine chargée de l’application des sanctions économiques.

« Nous avons été clairs : nous ne tolérerons aucune interférence étrangère dans nos élections », a rappelé le responsable de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, assurant que les Etats-Unis allaient « imposer un coût plus lourd à la Russie pour ses activités déstabilisatrices et inacceptables ».

Projet Lakhta

Les acteurs visés par les sanctions étaient déjà bien connus des services américains. L’oligarque Evgueni Prighozine était impliqué dans l’ingérence russe lors de l’élection présidentielle de 2016, lorsque Moscou avait aidé Donald Trump à conquérir la Maison Blanche, et l’Internet Research Agency est l’un des principaux organes chargés de manipuler les réseaux sociaux.

La petite nouvelle est Elena Alekseevna Khoussianova, une russe de 46 ans arrêtée trois semaines avant les élections de mi-mandat de 2018, et soupçonnée d’avoir conduit une campagne de propagande sensée peser sur ce scrutin. Plus précisément, madame Khoussianova est accusée d’avoir été la directrice financière du « projet Lakhta », une opération de propagande et de désinformation menée depuis Saint-Pétersbourg, et financée par monsieur Prighozine.

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