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Trump très conciliant avec Erdogan

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Mercredi 13 novembre, et après plusieurs semaines tendues entre Ankara et Washington concernant les Kurdes, le président américain Donald Trump, qui fait actuellement l’objet d’une procédure de destitution aux Etats-Unis, a accueilli très chaleureusement son homologue turc Recep Tayyip Erdogan.

Négociations « très fructueuses »

« Ne jouez pas au dur, ne faites pas l’idiot », avait écrit Donald Trump au président turc il y a quelques semaines pour le dissuader d’envahir le nord de la Syrie. Un ton qui n’avait rien de diplomatique ni d’autoritaire, et qui n’a pas ébranlé, ne serait-ce qu’un peu, la détermination de monsieur Erdogan. Washington a même du retirer certaines unités de ses forces spéciales déployées dans la région contre l’organisation Etat islamique pour éviter qu’elles se retrouvent prises entre deux feux.

Après le début de l’opération dans le nord de la Syrie, le vice-président des Etats-Unis, Mike Pence, s’est rendu à Ankara pour y négocier une trêve. Il est reparti après la conclusion d’un accord flattant les Turcs, mais jugé très insuffisant par le reste de la communauté internationale. « Les négociations ont été très fructueuses et les Etats-Unis et la Turquie ont énormément accompli ce jour-là », s’est félicité Donald Trump mercredi, revenant sur cet accord. « Je suis un grand fan du président », a-t-il ajouté, toujours dans ce style qui lui est propre. 

Abandon de l’Europe

Pour dédouaner son homologue turc, le président américain a reporté la faute sur les Européens, qu’il accuse d’avoir abandonné la Turquie, qui doit gérer seule des millions de réfugiés. Trump a également pris la défense du président turc, vivement critiqué par Emmanuel Macron il y a quelques semaines. « Je pense que cela a beaucoup contrarié, a déploré le président américain, et je pense que beaucoup d’autres personnes ont aussi ressenti cela. »

Enfin, Trump est resté vague concernant l’achat du système de défense aérienne russe S-400 par la Turquie, sujet pourtant brulant entre les deux pays. Cela « nous pose de très graves problèmes, et nous en parlons constamment. Nous en avons parlé aujourd’hui », a simplement déclaré le président.

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