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Convocation de l’ambassadeur turc suite aux insultes proférées par Erdogan

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L’ambassadeur de Turquie à Paris sera prochainement convoqué au ministère des affaires étrangères pour expliquer les déclarations du président turc, Recep Tayyip Erdogan, qui a déclaré qu’Emmanuel Macron était en état de « mort cérébrale ».

« Ta propre mort cérébrale »

« Soyons clairs, ce n’est pas une déclaration, ce sont des insultes », a précisé la présidence française, corrigeant le communiqué du ministère. Ces propos très violents proférés lors d’un discours à Istanbul ont été qualifiés de « dernier excès » en date de monsieur Erdogan par l’Elysée. 

Le président turc a repris les mots prononcés par Emmanuel Macron lors d’une interview donné à l’hebdomadaire britannique The Economist le 7 novembre, lorsqu’il affirmait que l’Alliance atlantique (l’OTAN) était en état de « mort cérébrale ». Monsieur Erdogan a donc rétorqué « Je m’adresse depuis la Turquie au président français Emmanuel Macron, et je le redirai à l’OTAN. Fais d’abord examiner ta propre mort cérébrale. »

Ces propos « inacceptables » n’ont « pas leur place dans la relation franco-turque et ne peuvent se substituer au dialogue nécessaire entre les deux pays », a simplement réagi le ministère dans un communiqué.

« Vraies questions »

L’Elysée a déclaré ne pas avoir de « commentaire à faire sur les insultes », estimant qu’elles ne servaient qu’à éloigner le débat des vraies questions. En effet, par ses déclarations à The Economist, « le président de la République a posé les termes d’un débat qui nécessite des réponses de chacun des alliés, mais peut-être plus particulièrement de la Turquie », a ajouté la présidence. 

« Il y a cette question de l’opération turque en Syrie et de ses conséquences, la résurgence possible de Daech (…), mais il y en a d’autres encore sur lesquelles ce sont des réponses turques sur le fond qu’il nous faut », a insisté l’Elysée, rappelant que le président attendait « des réponses claires » de la part d’Ankara.

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