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Tirs de missiles contre les forces américaines en Irak

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Dans la nuit de mardi à mercredi, Téhéran a tiré une dizaine de missiles contre trois bases irakiennes abritant des soldats américains pour venger l’assassinat du général Ghassem Soleimani. Une riposte délibérément contenue de la part de l’Iran. 

Opération « Ghassem Soleimani »

A 1 h 30 mercredi, les gardiens de la révolution, la branche idéologique des forces armées iraniennes, ont annoncé dans un communiqué avoir lancé « des dizaines » de missiles vers les bases américaines de Bagdad, Erbil et Aïn Al-Assad, lors d’une opération baptisée en l’honneur du « martyr » Ghassem Soleimani.

« Le temps est venu de tenir la vraie promesse », stipule le communiqué, en référence aux menaces proférées par les gardiens contre Israël et le « régime criminel des Etats-Unis », suite a l’assassinat du général martyr.

Les Américains n’ont pas tardé à confirmer les frappes, sans dévoiler pour autant le bilan des dégâts humains et matériels. « Tout va bien. L’évaluation des dégâts et des victimes est en cours. Jusqu’ici, tout va bien ! », a simplement tweeté Donald Trump.

Riposte mesurée

« L’Iran a pris et a mené à leur terme des mesures proportionnées d’autodéfense. Nous ne cherchons ni l’escalade ni la guerre, mais nous nous défendrons contre toute agression »a tweeté le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif.

Selon des sources gouvernementales européennes et américaines en lien avec les services de renseignements, l’Iran aurait d’ailleurs fait le moins de victimes possible, en visant délibérément des zones inhabitées. « Ils voulaient réagir mais certainement pas surenchérir », affirme un bon connaisseur du dossier ayant requis l’anonymat. 

En faisant preuve de fermeté tout en limitant les victimes côté américain, Téhéran cherche clairement à éviter tout risque de surenchère militaire, et offre ainsi une porte de sortie à Washington pour cesser l’escalade et revenir à la table des négociations.

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