Lundi 13 janvier, à Bruxelles, le chef d’état-major américain, le général Mark Milley, a fait savoir que les ressources que le Pentagone consacre à l’Afrique « pourraient être réduites et ensuite redirigées, soit pour améliorer la préparation de nos forces aux Etats-Unis, soit vers le Pacifique ».
Phase de réflexion
« Nous sommes en train d’élaborer des options pour le ministre ( le secrétaire à la défense, Mark Esper ) », a déclaré le général Milley, précisant que la réflexion se faisait « en coordination avec nos alliés et nos partenaires dans les zones concernées ».
En tête de ces alliées, la France et l’opération barkhane, à qui l’armée américaine fournit une assistance logistique précieuse. Or, le secrétaire à la défense, Mark Esper, envisage par exemple de fermer une base de drones au nord du Niger, dont le coût est exorbitant, mais qui constitue pourtant une plate-forme de surveillance de choix pour les troupes engagées au Sahel. Interrogé là dessus, le général Milley a assuré que le Pentagone n’avait « pris aucune décision » à ce sujet. « Economiser nos forces ne veut pas dire les ramener à zéro », a-t-il précisé.
Retrait d’Irak
Depuis l’élimination du général iranien Qassem Soleimani, vendredi 3 janvier, se pose également la question du retrait des troupes américaines d’Irak. Or, les Etats-Unis souhaitant se concentrer davantage sur le pacifique, et les menaces russe et chinoise, le redéploiement des soldats basés en Irak pourrait permettre de conserver, pour le moment, un contingent plus élevé en Afrique.
Interrogé à ce sujet, le général Milley a répondu que ce n’était pas à lui que revenait la décision du maintien des troupes américaines en Irak. « Tout ce que je peux dire, c’est ce que sont notre politique actuelle et nos plans actuels, a-t-il expliqué. Et les instructions que j’ai reçues du ministre de la défense et du président, c’est que nous restons en Irak. »