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Bachar Al-Assad compte reprendre toute la Syrie

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Lundi 17 février, le président syrien Bachar Al-Assad, porté par ses conquêtes récentes, s’est engagé à bouter les djihadistes et les rebelles hors de Syrie, en s’emparant de leur ultime grand bastion dans le nord-ouest du pays.

L’allocution télévisée du chef d’Etat syrien est intervenue alors que les Nations unies (ONU) réitéraient leurs appels à cessez-le-feu dans la région d’Idlib. « La violence dans le nord-ouest de la Syrie est aveugle », a répété le secrétaire général adjoint de l’ONU pour les affaires humanitaires, Mark Lowcock.

Tensions avec Ankara

Bachar el-Assad a multiplié les victoires ces dernières années, jusqu’à reprendre le contrôle de plus de 70 % de la Syrie, au détriment des groupes rebelles et djihadistes présents dans le pays. Mais aujourd’hui, le régime est confronté à un nouvel acteur autrement mieux équipé et organisé, la Turquie. Début février, des affrontements ont en effet eu lieu entre les armées syriennes et turques autour des avant-postes d’observation que possède Ankara dans la région.

« La bataille pour la libération des provinces d’Alep et d’Idlib se poursuit, indépendamment des discours criards vides qui viennent du nord », a déclaré lundi Bachar el-Assad, faisant allusion aux mises en garde répétées d’Ankara. Un jeu dangereux auquel joue le président syrien, car la Turquie, qui craint un nouveau déplacement de population vers son territoire, pourrait être poussée à mettre ses menaces à exécution.

Indignation internationale

Le dernier bilan de l’ONU a révélé que près de 900 000 personnes avaient été déplacées de cette région depuis décembre. « Ils sont traumatisés et forcés de dormir dehors par des températures glaciales car les camps (de déplacés) sont pleins. Les mères brûlent du plastique afin de réchauffer les enfants. Des bébés et de jeunes enfants meurent à cause du froid », a détaillé lundi le secrétaire général adjoint, Mark Lowcock.

La Haut-Commissaire chilienne de l’ONU aux droits de l’Homme, Michelle Bachelet, a, elle, exhorté les belligérants « à autoriser les couloirs humanitaires » et à faciliter le « passage des civils en toute sécurité ».

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