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Le régime de Damas reprend la ville de Saraqeb

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Jeudi 6 février, les forces fidèles au président Assad engagées depuis des semaines dans la reconquête de la région d’Idlib, ont pris la ville-clé de Saraqeb, dans le nord-ouest du pays. L’opération, menée avec le soutien de Moscou et qui a tué 17 civils, a été qualifiée de « carnage » par les Occidentaux.

Ville fantôme 

« Après une journée de combats et une contre-offensive des rebelles et des djihadistes, les forces du régime ont pris le contrôle de vastes secteurs dans la ville de Saraqeb », a déclaré l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), repris par l’agence de presse officielle SANA.

Saraqeb se trouvant à la jonction de deux importantes autoroutes reliant la métropole d’Alep à la province côtière de Lattaquié et à la capitale Damas, la ville était d’une importance stratégique pour le régime, qui n’a pas lésiné sur les moyens pour la reconquérir.

Le pilonnage dans la région a ainsi tué plus de 300 civils depuis mi-décembre, selon l’OSDH, et dans la seule opération de jeudi, dix-sept civils, dont des enfants, ont trouvé la mort. Dix civils ont été tués « dans un raid aérien russe » et sept par des tirs d’artillerie du régime, précise l’organisme.

Après des mois de bombardements, Saraqeb, qui comptait encore 110 000 habitants en septembre, est aujourd’hui presque complètement déserte, ajoute l’OSDH.

Préoccupation de la communauté internationale

Face à ce drame humanitaire, le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni jeudi en urgence à New York à la demande des membres permanents occidentaux : Etats-Unis, France et Royaume-Uni. La Chine est, elle, comme souvent lorsqu’il s’agit d’atteintes aux droits humains, restée à l’écart. 

Les Occidentaux ont vivement condamné ce « carnage », et appelé à « faire taire les armes » dans la région d’Idlib. « Il y a un besoin urgent d’accès continu et immédiat sans entrave à la population civile », a déclaré Geir Pedersen, émissaire (Norvégien) de l’ONU pour la Syrie.

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