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Echanges de tirs meurtriers entre Ankara et Damas

Après que cinq soldats et un civil turcs aient été tués, lundi 3 février, par des tirs d’artillerie du régime syrien dans la région d’Idlib, Ankara a riposté le jour même et tué « entre 30 et 35 » soldats syriens.

Le ministre turc de la défense, Hulusi Akar, a d’abord fait état de quatre soldats tués et neuf blessés, mais le bilan s’est alourdi après qu’un militaire et un civil aient succombé à leurs blessures.

« Plusieurs cibles »

« Nos avions F-16 et nos pièces d’artillerie sont en ce moment en train de bombarder des cibles définies par nos services de renseignement », a déclaré Recep Tayyip Erdogan lors d’une conférence de presse à Istanbul lundi, précisant par la suite que l’armée turque avait « détruit plusieurs cibles », et tué « entre 30 et 35 » soldats syriens. L’Observatoire syrien des droits de l’homme a lui fait état de treize morts et d’au moins vingt blessés.

Le président turc a également invité Moscou à rester à l’écart, et à ne surtout pas entraver la riposte d’Ankara. « Je veux m’adresser en particulier aux autorités russes, vous n’êtes pas notre interlocuteur, notre interlocuteur est le régime. N’essayez pas de nous empêcher d’agir », a-t-il prévenu.

Postes d’observation encerclés

Les forces de Bachar Al-Assad, soutenues par l’aviation russe, sont engagées depuis quelques semaines dans la reconquête de la province d’Idlib, tombée depuis des années aux mains des rebelles et des djihadistes. 

Cependant, depuis le départ de Damas de la zone, Ankara a déployé 12 postes d’observation pour pacifier la région, en accord avec Moscou. C’est l’un de sites qui a été frappé lundi, et cinq autres postes sur douze sont actuellement encerclés par les forces syriennes, a fait savoir le quotidien turc en ligne Duvar

Le porte-parole de la présidence turque a assuré lundi que la Syrie avait osé cette attaque car elle se sentait « protégée par le parapluie russe », et Erdogan a, lui, exhorté Moscou à « assumer ses obligations » à Idlib.

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