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Erdogan ferme la mer Egée aux migrants

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A rubber boat carrying around 50 migrants and refugees arrives from Bodrum in Turkey to the Greek island of Kos in the early hours of the morning. Human traffickers charge USD/EUR 1,000-1,300 per person for a trip on a small/medium rubber boat. Assistance to migrants across the islands of arrival is available locally since June according to the available human, material, financial resources, and it has recently intensified in Lesbos, Kos and Samos under IFRC DREF support.National Red Cross Societies are providing vital humanitarian assistance to thousands of people on the move along the Western Balkans migratory trail which links Greece, the Former Yugoslav Republic (FYR) of Macedonia, Serbia, Hungary, and beyond.

Samedi 7 mars, le résident turc Recep Tayyip Erdogan a décidé d’interdire le passage des migrants vers l’Europe par la mer Egée, tout en rappelant que la frontière terrestre restait, elle, ouverte. 

Traversée trop dangereuse

Les tentatives des migrants de traverser la mer dans des embarcations rudimentaires ne seront désormais plus permises, « en raison des dangers que cela comporte »« L’approche consistant à ne pas intervenir pour empêcher les migrants de quitter la Turquie reste valable », a toutefois précisé le service des garde-côtes turcs.

Ces derniers ont d’ailleurs affirmé avoir secouru 97 migrants jeudi après que les garde-côtes grecs aient « dégonflé leurs trois bateaux et les aient laissés dériver, à moitié en train de couler ». Le président turc est même allé plus loin, accusant les Grecs d’avoir « recours à tous les moyens pour empêcher les migrants d’entrer sur leur territoire, allant jusqu’à les noyer ou les tuer à balles réelles ».

Athènes a bien sûr immédiatement démenti, dénonçant de « fausses nouvelles fabriquées par la Turquie », qu’elle accuse d’être responsable de la situation. « La Turquie, au lieu de réduire les réseaux de passeurs de migrants et réfugiés, s’est transformée elle-même en trafiquant », a déclaré le porte-parole du gouvernement grec, Stelios Petsas.

Nouveaux camps

Depuis l’annonce de l’ouverture de la frontière le 29 février dernier, les autorités grecques affirment avoir empêché 39 000 migrants de traverser, un chiffre trois fois supérieur selon Ankara.

Mais face à ce rempart terrestre, nombreux sont les migrants à avoir tenté leur chance par la mer. Ainsi, en une semaine, plus de 1 700 réfugiés sont parvenus à rejoindre les îles grecques de la mer Egée, portant leur nombre sur place à près de 40 000.

Pour répondre à cette nouvelle vague, Athènes a annoncé la construction de deux nouveaux camps d’une capacité de 1 000 places sur le continent. « Nous ne pouvons pas laisser tous ces gens sur les îles », a déclaré le ministre des migrations, Notis Mitarachi.

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