Samedi 29 février, à Doha, Talibans et Américains ont signé un accord prévoyant le retrait graduel des troupes étrangères. Les insurgés se sont, eux, engagés à ne plus commettre d’actes de terrorisme, et à prendre part aux négociations interafghanes.
Retrait des troupes américaines
Aux termes de cet « accord pour amener la paix en Afghanistan », conclu en présence du chef politique des talibans Abdul Ghani Baradar, et du chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, les Américains s’engagent à retirer graduellement leurs troupes, pour les faire passer d’environ 13.000 actuellement à 8.600 d’ici 135 jours.
Pour la suite, un calendrier de principe prévoit le retrait total des forces étrangères d’Afghanistan dans les 14 prochains mois, à condition, toutefois, que les talibans respectent leurs engagements sécuritaires et leur promesse de participer aux négociations interafghanes, qui doivent débuter le 10 mars.
« Si les talibans ne respectent pas leurs engagements, ils perdront leur chance de s’asseoir avec les autres Afghans et délibérer de l’avenir de leur pays », a prévenu le chef du Pentagone, Mark Esper, assurant que « les Etats-Unis n’hésiteraient pas à annuler l’accord ».
Promesses des Talibans
De leur côté, « les talibans n’autoriseront aucun de leurs membres, ou d’autres individus ou groupes, dont Al-Qaïda, à utiliser le sol afghan pour menacer la sécurité des Etats-Unis et de leurs alliés », stipule l’accord, qui prévoit également que les insurgés entament de véritables négociations de paix avec le gouvernement de Kaboul, qui n’a jusqu’à maintenant pas pris part aux négociations en raison du refus catégorique des Talibans.
« Puisque l’accord est signé aujourd’hui, et que notre peuple est heureux et le célèbre, nous avons arrêté toutes nos opérations militaires dans tout le pays », a fait savoir le porte-parole des talibans, Zabihullah Mujahid.