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Les Russes espionnent la première plongée du « Suffren »

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Deux navires militaires russes, un pétrolier ravitailleur, le Akademik-Pashin, et une corvette, le Borki, sont restés dix jours au large de Cherbourg pour assister à la première plongée du Suffren, le nouveau sous-marin nucléaire d’attaque français.

« Pas de corrélation »

Face à cette provocation, la France a décidé de faire le dos rond. « Il n’y a pas de corrélation entre les activités russes et les essais du Suffren », a prétendu le porte-parole de la marine nationale, Eric Lavault, assurant que la présence militaire russe dans cette zone était très soutenue depuis plusieurs années.

Mais le porte-parole ne trompe personne, et les raisons de la présence russe ne font aucun doute. En effet, écouter un sous-marin à sa sortie du port est la meilleure façon d’enregistrer sa signature sonore, qui permettra de l’identifier plus tard en mer. 

De plus, le site Naval News rappelle que même si la « deuxième fonction du Akademik-Pashin, la collecte de renseignement, n’est pas confirmée, tous les navires ont la possibilité de faire du renseignement s’ils sont au bon endroit au bon moment ». D’autant que ce ravitailleur a déjà été repéré fin mars en baie de Seine, escorté cette fois du Yantar, un navire de « recherche océanographique » notoirement connu pour être un espion spécialiste de l’écoute des câbles sous-marins.

« Protection classique »

« La sortie du sous-marin s’est faite sous protection classique » a poursuivi le porte-parole. Le Suffren était en effet escorté de trois patrouilleurs, l’Aramis, le Pluvier et le Flamant, d’un hors-bord, et d’un hélicoptère, censés camoufler la signature sonore de ses hélices.

A la demande de la marine nationale, la Royal Navy a ensuite fait pression sur les navires russes pour les enjoindre à remonter au nord. « Le HMS Mersey, patrouilleur océanique, était en mission de routine dans les eaux nationales quand il a été appelé pour localiser et surveiller un bateau russe et son navire de soutien », a fait savoir la Royal Navy dans un communiqué.

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