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Possible reprise du dialogue gréco-turc

Erdogan, EuropeErdogan, Europe

A quelques jours du sommet européen extraordinaire se tenant à Bruxelles les 24 et 25 septembre, certains voient le départ de l’Oruç Reis comme un signe de désescalade et un geste d’apaisement de la part du président turc, Recep Tayyip Erdogan.

Pression sur Erdogan

Plusieurs responsables politiques européens, jusqu’à maintenant relativement passifs à l’égard d’Erdogan, ont récemment décidé d’exercer une légère pression sur lui. En l’espace de quelques jours, la chancelière allemande, Angela Merkel, le premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, le président du Conseil italien, Guiseppe Conte, et même le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, se sont ainsi directement entretenus par téléphone avec lui. 

Le retour de l’Oruç Reis, bien que de nature « technique », pourrait donc être perçu comme un geste diplomatique pour apaiser les Européens à l’approche du sommet, car Ankara perdrait gros si l’UE prenait des sanctions économiques à son égard.

« Toutes les options sont ouvertes. Nous regardons si, d’ici au sommet européen, il n’y aurait pas un geste d’apaisement de la part de la Turquie, un indice de volonté de dialogue », a fait savoir le secrétaire d’État aux Affaires européennes, Clément Beaune, lors de sa visite en Grèce.

Important rôle de la France

« Nous ne voulons pas être faibles et ne voulons pas non plus manquer de solidarité envers la Grèce et Chypre, a tout de même rappelé Clément Beaune. C’est une question de principe de souveraineté européenne. Et nous avons bien fait d’être fermes, dès le départ, tant sur le plan militaire, que dans nos déclarations. Nous avons toujours su répondre présent, même quand la Turquie faisait pression sur l’Europe avec les migrants, en février dernier. Ankara se trompe en pensant qu’elle peut mettre à mal la solidarité européenn».

Un avis partagé par la Grèce, qui a chaudement loué le rôle de la France. « Avec sa présence dans la région, la France s’avère une puissance européenne pionnière dans la protection des intérêts européens. Et au-delà, nous partageons le souci d’une politique de sécurité cohérente dans la région », a déclaré le vice-ministre grec des Affaires étrangères, Mitliadis Varvitsiotis.

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